Montpellier centre du monde

En attendant la suite de la journée.

Pourquoi les journalistes du monde entier se passionnent-ils pour la première ?

La physique nucléaire classique nous enseigne : « Le noyau d’un atome est un assemblage de protons et de neutrons concentrés dans un très petit volume et soumis à deux forces différentes : la force nucléaire et la force électrique.
La force électrique n’agit que sur des particules chargées, attirant celles qui sont de signes opposés et repoussant celles de même signe. Cette force agissant à « longue » distance permet aux électrons, porteurs d’une charge négative, d’être retenus autour du noyau chargé positivement.
 »

Pour la première fois, ils vont assister à l’officialisation de l’attraction de deux signes identiques, pardon ! A l’officialisation du premier mariage entre deux personnes de même sexe. Chacun pourra vérifier en direct qu’il n’y a aucun bouleversement dans la physique ni le physique, puisque : « Les neutrons, ne possédant pas de charge, ne sont pas soumis à la force électrique. En revanche, les protons, tous de même signe, ont tendance à se repousser. C’est la force nucléaire qui explique que protons et neutrons restent bien associés au sein du noyau ».

Tout va devenir limpide à l’issue de la cérémonie : il y a ceux qui répondent à l’attraction électrique, les hétéros et ceux qui subissent l’attraction  nucléaire, les homos. Il n’y a donc pas de quoi fouetter un chat, les lois de la physique sont implacables, on ne peut rien y changer, le plus difficile était de découvrir le fonctionnement de ces lois.

Je doute fort que tous ces journalistes planétaires soient friands de physique nucléaire. Ils s’agglutinent volontiers là où ça sent la castagne. On annonce du monde, bien plus que pour une union ordinaire. Le ministre de l’intérieur déclarait ce matin : « C’est le premier mariage de ce type, il faut le saluer, souririez, un peu de joie, bon sang !… » Bien que coincés entre guillemets ces propos ne sont pas les termes exacts employés, je ne m’en souviens plus, mais la teneur était bien celle-là. En le regardant de plus près, son sourire et sa joie étaient un peu forcés. Ce n’était pas la franche rigolade et probablement pas la pamoison de sa vie. Il faut faire le métier comme les copains. Ça ne doit pas être facile facile tous les jours de passer de « tragédiante à comédiante » c’est le job qui le commande.

Marions-les ! Marions-les !

A la fin de leur histoire, on lira peut-être : « Ils vécurent heureux mais n’eurent pas d’enfants… issus de leur union. »

Je leur souhaite tout le bonheur du monde, mais mes souhaits ne restent que paroles en l’air, c’est à eux de le construire et pour cela, il n’y a aucune différence avec les autres mariés de sexe opposé.

Retenons simplement que toute nouveauté s’accompagne d’effets pervers oubliés dans l’euphorie de moment… l’histoire nous le dira.

Aujourd’hui c’est la joie… et c’est la vie qui fera demain.

 

1 Comments

  1. qu’elle charmante façon de présenter ce fait divers en te servant de la physique nucléaire, et puisque les lois de la physique sont impénétrables comme tu dis, alors pourquoi en faire tout un fromage? …ceci dit, ton raisonnement peut aider à déculpabiliser ceux qui « subissent » l’attraction nucléaire…oui mais!!! ceux qui vivent au grand jour, pour qui le plus ne peut fonctionner qu’avec le moins, ont beaucoup plus de mal que toi et moi et quelques autres, laissons leur le temps de développer une certaine empathie ou au moins un peu de détachement sur ce sujet pour l’heure très épineux. Bonne journée à toi.

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