Et si on batifolait un peu pour faire un pied de nez au temps maussade ?
Croque-monsieur ou croque-madame avec son œuf au galbe d’un sein ça peut sauter à l’esprit lorsque vous avez une petite faim, ça parle au ventre.
Croque-mort sans funérailles en vue, je me demande ce qu’il m’a pris de valider ce titre.
La panne d’idées, doublée d’une envie d’écrire, ça mène à tout, me direz vous.
On retient le premier mot qui traverse l’esprit et puis voilà.
Surgi comme ça, croque-mort, paf ! Affiché en titre !
Pour quoi dire ? Je n’en sais rien, je verrai en cours d’écriture…
Et j’ai laissé filer la pelote des idées en tirant sur le croque plus que sur le mort.
Finalement, il y aura sans doute matière à amusement.
Ce matin, j’avais l’humeur à la faribole et au frivole, une cabriole de plus, me direz vous.
Tiens ! Prenez croque-mitaine, on pourrait inventer croque-gant pour un fabricant de mitaines et le verbe croqueter pour accompagner grignoter. La souris grignote puis croquète un morceau de fromage bien sec. Un verbe qui signifierait croquer de mignonne façon pour une petite souris grise.
Cela amuserait un rat grignoton et croqueton*, plus vorace donc, et ne faisant pas semblant de grignoter.
Mais où va-t-il ce Simonu, aujourd’hui ? Ne serait-il pas en train de perdre le sud ?
Non, suivez-moi et vous comprendrez !
Ah si vous saviez, croquembouche !
Celui-là me laissera un souvenir impérissable.
Une bonne sœur, enseignante dans une école privée de Versailles, passait son examen de rééducatrice en psychopédagogie.
Je faisais partie du jury et mon rôle était de la défendre. J’ai fait ce que j’ai pu.
Patatras ! Echec à l’examen !
Dans le dossier qui concernait un enfant en difficulté, apparaissait la mention :
« Aujourd’hui, Baptiste (le bien nommé) a mangé des croquembouches pour la première fois ! »
Vous imaginez ?
Non ne riez pas, c’est très sérieux les croquembouches la première fois ! Cela signifie que l’enfant les boudait jusque-là. Par dégoût ou par timidité, je n’en sais rien, mais ce jour-là, il franchit le Rubicon à pieds joints. Tchac ! Comme ça ! Enorme ! Vous ne trouvez pas ?
C’était très important qu’il les embouchât puis les avalât devant tout le monde sans vergogne. En revanche, son dégoût des mathématiques et de la technique opératoire était tenace.
La pauvre dame s’était empêtrée dans une explication de la multiplication, totalement abracadabrantesque. Elle voulut trop en faire pour montrer son art de rééduquer, faisait de multiplication une multitude d’effets compliqués, hors d’entendement pour un enfant embrouillé.
Son esprit n’était plus très clair et en expliquant de la sorte, j’imagine que le Christ n’aurait pas réussi à multiplier les pains non plus.
J’ai bien essayé de convaincre l’autre partie du jury qu’elle ne torturait pas les petits enfants, qu’elle était douce et qu’avec le temps, elle ne pouvait que s’améliorer. Hélas ! Elle avait cinquante et un ans.
Elle a pleuré, la pauvre, et j’en étais tout marri pour elle, mais je n’ai pas su trouver les mots pour la consoler. Il n’y avait rien à « croque-boucher » non plus après un tel échec. Pourtant, elle avait prévu un petit cocktail car elle était certaine de sa réussite… Nous n’avions plus l’âme à faire la fête et elle non plus.
Baptiste qui était de spectacle raté ce jour-là, comme un petit four à l’opéra, a dû faire démonstration qu’il était devenu le roi des avaleurs de croquembouches mais là, je n’ose m’avancer, nous avions quitté la scène depuis un bon moment.
Et le croc-odile ? Croyez-vous qu’il ne croquerait pas une Gertrude en l’absence d’Odile, par grand faim et même petite faim ?
Croque-heure et croqu’ans qui croquent le temps pour filer vers vieillesse ennemie !
Bref, tout ça pour dire que les croque-morts, à l’origine croquaient l’orteil d’un défunt pour s’assurer qu’il n’était plus de ce monde avant de le « croquer », l’escamoter (de l’enterrer) selon une autre version de l’origine du mot.
Etonnant qu’ils n’eussent songé à essayer les orteils à la croque-au-sel !
C’eut été plus savoureux !
Oui, vous avez raison, tout ça est une véritable escroquerie, je n’avais point d’idées à me mettre sous la dent, je me suis laissé emporter par le vent malin.
Voilà pourquoi, il ne faut jamais me prendre trop au sérieux, ni mes élucubrations au pied de la lettre… Je m’amuse, que diable !
Moralité : Mieux vaut tenter de décrocher sourire que faire croc-en-jambe.
*Un croqueton=croquis, esquisse
Un billet croque ignolet dirait le président, sinon je trouve qu’il y a comme un p’tit air de ressemblance entre votre photo et le deuxième chat 😉
Et en plus, elle me chat-rit ou chat-rie !
Je n’ai rien d’un sous-préfet sérieux, c’est plutôt le contraire, un chat-heureux et souvent chat-l’heureux.
C’était un chat haret photographié un soir d’hiver sur ma fenêtre, il n’ a pas bronché.
un véritable croquemitaine ce chat ! Almanito m’a fauché mon idée 😀 j’ôte mes croquenots et je m’en vais sur la pointe des pieds avant que la camarde n’aie des vues dessus
Merci Gibu 😉
La camarde est entraînée à débusquer pas feutrés et pas marqués, c’est son métier.
Bonne suite.
Tous ces croquants, pétillent comme des fusées et bonne Nonne champagne par sa fraîcheur à plus de cinquante printemps !
Ca allait émoustiller mon appétit quand le gros orteil en plat du jour a mis le pied dans le plat !
La réalité est comme ça !
Malgré Mathias Bones, l’aventure de lecture, plus que croquante a été piquante.
Belle gymnastique, Mystère Simonu, pour un matin peu réveillé.
Peut être le magnifique matou … on dit qu’entre chats et homme de plume, il est une connivence productive.
Champagne également, votre écriture !
Evidemment, je prends et je profite, me voyez-vous sourire ?
Bonne soirée Sylvie.