Que penser de l’imaginaire… dans l’écriture ?

Zilia, eau de source Corse.

Entendez par le titre, l’écriture de ce blog, je n’ose évoquer littérature.
Je ne prononce jamais « écrivain », cela fait métier, celui qui sait écrire.
L’écriture est l’affaire de qui aime manier la plume ou le clavier pour communiquer avec l’autre… je suis écrivant celui qui jette au vent…
Tout le reste n’est que littérature d’écrivain qui se met à la tâche.
Je suis un homme libre hors éditions et hors circuits, je gaspille des mots et les gobe qui voudra comme des gobemouches insouciants becquetant dans une volée de moucherons…


Quelle signification peut-on donner aux envolées imaginaires ?

Décrire le réel sans relâche peut devenir pesant. Il faut aller voir derrière les rochers ou se transporter derrière les nuages pour inventer ce qui s’y passe. C’est une démarche salutaire pour l’équilibre de l’esprit. Ce dernier a besoin de ces friandises, de ces sucreries qui stimulent ses bonnes ondes. Point trop n’en faut car l’excès du sucré peut nuire à cet équilibre comme des glucides en excès.
Alors, je vole en gardant l’œil sur la réalité pour ne pas paraitre trop abracadabrantesque. Une dose d’abracadabrance, d’extravagance, n’a jamais fait de mal à personne.

Il me semble que ce genre de dérives, qui paraissent insensées, pourtant chargées de sens, sont le propre de l’épicurien. Celui qui se promène dans tous les recoins de la vie, qui a l’œil vif, la langue bien pendue et tous les autres sens en éveil. C’est lui qui badine avec le temps, qui le nargue, le chatouille sous le menton et lui tire la barbichette…
Il sait le prendre « à la bonne », comme on dit, pour ne jamais être surpris de sa mauvaise œuvre. Vous ne pouvez pas imaginer le plaisir que l’on prend à s’inventer des choses. Des choses belles, pas belles aussi pour soigner les contrastes de la vie.
Et toujours le sourire, il n’y a pas mieux pour la dopamine qui dope la mine.
Voyez, il faut être un peu fou pour trouver un petit bonheur en grattant un mot de rien du tout.

La nuit me porte souvent conseil. Parfois elle me vole un peu de sommeil en chatouillant mes idées vagabondes, alors je la laisse faire. Je m’en vais dans l’obscurité de ses mystères pour y voir un peu de lumière. On trouve toujours un éclairage quelque part dans l’ombre. L’ombre n’est pas absence de lumière mais révélation de celle d’à côté. Ombre et lumière sont vie l’une pour et par l’autre.

Le soleil est trop vif, trop curieux… et puis, il dévoile tout, gare si vous être presque nu, il vous brûle. Les nuages l’ont compris, les arbres aussi. Les uns se mobilisent, vont et viennent, les autres vous attendent en faisant de l’ombre.

Vous voyez bien que dans cette fausse escapade avec l’imaginaire, il n’y a que réalité.
Une réalité pour s’amuser, que l’on voit d’un autre œil, que l’on dit à sa manière et surtout qui vous laisse croire à la maîtrise des choses.
C’est vous qui inventez et vous croyez ce que vous dites !
Un instant seulement, car il est temps de passer à autre chose.

Moi, je m’en fiche. Je sais mon plaisir et l’entretiens à ma guise.

Il faut savoir qu’on ne nage pas en plein leurre lorsqu’on se raconte des histoires. Pour rester un enfant toute sa vie, il faut crawler dans la découverte permanente en plongeant dans les contes pour grandes personnes. Je veux dire ces personnes qui grandissent perpétuellement parce qu’elles sont restées des gamins.

Je mourrai faux naïf. J’ai joué avec tout ce qui était à ma portée et j’espère ne pas être arrivé au bout de mon amusement. Je sais que je ne suis pas allé visiter tous les recoins des nuages et les hommes comme les femmes ont beaucoup de choses à me faire découvrir, encore.

Quel est ce parfum mystérieux qui me vient aux narines ? 
Une nouvelle attirance ?
Je m’en vais batifoler… Je suis déjà ailleurs.

Dans les nuages, il y a des mystères…

9 Comments

  1. Bonjour Simon,
    Quel subtil intermède méridien…
    Merci monsieur  » l’épicurien à faire  » de certains « boni menteurs » 😉 mais la main sur le cœur, pour signer ses écrits, tel un parfait dactylologue. 🙂
    Belle journée.
    Catherine

      1. Bonsoir Simon,
        Merci pour ce « sucre-mot » « café » l’effet d’un véritable « citron pressé  » d’en finir avec la morosité ambiante. 😉
        Belle soirée.
        Cat

  2. Liberté, Imagination, Création … être vivant.
    Et en plus, vous êtes un écrivant qui surfe sur le vent !
    Que de bonheurs : la vie nourrit la vie ; y a de quoi être souriant !

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