Dernière minute.

Drame en Aratasquie.

Quelle idée de construire des nids aussi bas !

C’est la troisième année consécutive que cela arrive, du moins à ma connaissance.
L’année dernière c’était presque au même endroit mais plus bas encore.
Mistigri veillait et s’est servi.
L’année d’avant c’était dans le forsythia, toujours dans les branches basses, les petits n’ont pas survécu.
Cette année, je veillais. J’avais remarqué qu’un chat rôdait. Il y a beaucoup de chats harets dans les environs, des domestiques abandonnés et qui prospèrent par ici.

J’ai réussi à le chasser mais je ne peux rester planté devant l’endroit toute la journée.

Je viens d’aller prendre du bois juste à côté, je ne voyais plus le va et vient des parents en période de nourrissage. J’ai remarqué que le nid est vide.

Comment expliquer à un merle où construire son nid ?

L’année d’avant, presque au même endroit sur un tas de carrelage.
A un mètre du sol.
Trois merleaux.
Affamé.
Le premier qui a inventé la pub Esso.
Envolés ?
Chassés par un chat.
Un s’était réfugié dans la ferraille.
Aucune chance !
L’autre à l’abri dans le rouleau de grillage.
La mère tempêtait autour de moi.
J’ai laissé ce monde tranquille…
Tout à l’heure, en allant au bois, le nid vide,
les petits étaient encore sans plumes…

10 Comments

  1. Si beaux, vous si prévenant : compassion, avec un pincement au coeur, pour la nature parfois si brutale.

  2. les pauvres…
    c’est vrai que c’est quand même curieux qu’ils nichent aussi bas et autant à découvert… Il n’y a pas d’arbres touffus vers chez toi ?

    1. Si, il y en a partout, mais ils nichent dans les fourrés dont le feuillage apparait plus tôt.
      Seuls les chênes ont le feuillage persistant et ce sont les geais qui privilégient cet endroit.
      Les merles élisent souvent domicile dans les genêts qui sont des buissons.
      Et dans des endroits avec des supports pour les nids.
      C’était le cas pour pour ce rouleau de grillage, je le coucherai pour l’année à venir.

  3. c’est un souci ! mes mésanges sont revenues comme chaque année, elles ont posé leurs œufs mais ils n’ont pas encore éclos……. Seule période ou mon greffier trouve l’énergie de sauter dans l’arbre. Il n’a pas de bol, j’ai suspendu la petite cabane côté vide, il ne peut y accéder. Par contre elles utilisent ses poils récoltés dans un petit filet pour tapisser leur nichoir…… je fais le ménage en fin Mai après leur départ. Les parents m’appellent en cas de danger, c’est un microcosme passionnant à observer 😀

    1. Cette année pas de mésange, je n’avais pas remarqué que leur abri s’était effondré, je l’ai réparé mais il était trop tard pour la ponte.

  4. Les chats ont eu une fonction économique salutaire lorsqu’il nous fallait protéger des rongeurs les maigres récoltes de fruits remisées au grenier et de céréales entreposées là où l’on pouvait selon les fortunes individuelles.
    Les temps ont changé. L’organisation sociale nous a assuré la régularité alimentaire hors de périodes de guerre.
    Le chat perdit ainsi sa fonction d’auxiliaire utile.
    Lui échut alors celle (la fonction) de substitut de tendresse ronronnante. C’était légitime et réciproque : on le nourrissait et le caressait, il venait se blottir sur les genoux.
    Hélas, l’animal restait un tueur de volatiles et de rongeurs. Même repu, il continuait à massacrer.
    Vint le jour où l’on s’aperçu qu’il contribuait à la disparition des oiseaux.
    Bientôt il nous faudra choisir s’il n’est pas trop tard. Garder le greffier ou ne plus entendre le merle.

  5. Le chat est, semble-t-il, le responsable de la disparition du dronte (dodo) de l’île Maurice avec l’arrivée de l’animal sur les lieux (absent jusque là), qu’un homme avait introduit en s’installant sur l’île.
    Ces oiseaux trop lourds qui nichaient au sol, ont été décimés. Le Kiwi pourrait suivre le même sort.
    Là où je suis, il y a un nombre important de chats harets, donc à l’origine domestiques qui se sont ensauvagés par marronnage (échappé ou abandonnés). Beaucoup de personnes qui ne vivent que quelques mois ici, les abandonnent lorsqu’ils repartent sur le continent. Le contingent s’est développé et les oiseaux en pâtissent.
    J’ai vu un reportage en Australie ou l’on parle de la disparition de millions d’oiseaux par an, rien qu’avec le félidé cat. C’est une étude sérieuse d’écologistes qui n’ont rien contre les chats.
    L’équilibre semble rompu. Je n’en dirai pas plus.
    Je partage ton avis Gaëtan. Et comme tu dis, l’instinct reprend le dessus même bien nourri.
    Je veillais aussi sur les chats domestiques du voisinage car même chouchoutés, leur légendaire indépendance les conduit à faire vagabondage.
    C’est une réflexion à mener en effet.

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