Matinale.

A mes petites filles. Leia me suit déjà… Anna-Livia et Margault, quand vous serez plus grandes… le souvenir d’un missiaù…

Elle avait tendu sur le passage,
Juste à hauteur de visage,
Son piège gluant
En attendant l’imprudent.

Au fil de ses rayons rasants,
Le soleil à peine levant,
Transperçait cette trame frémissante
Sous la brise naissante.

Elle était postée, immobile     
A la périphérie de sa toile,
Tapie sous le voile
D’une ombre fébrile.

Dans la chaleur de l’aube estivale,
Une volée de moucherons,
Tel un banc de poissons,
S’empêtrait dans la gaze fatale.

Ce menu fretin
Qui secouait le décor
Ne semblait pas encore
Lui suffire de festin.

Lorsque sorti de nulle part,  
Un magnifique flammé,
A la faveur d’un écart,
Réveilla l’araignée.

Elle tenait, par ce hasard,
Son petit déjeuner.

 

 

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