Minimaliste.

Le moins que l’on puisse faire lorsqu’on cherche une idée d’écriture pour meubler le blog du jour, c’est de débusquer l’extravagance.

Avec mon stock d’images, c’est facile.
Il suffit de piocher presque au hasard et hop ! L’idée fuse.
On peut habiller toute image à sa guise pour lui faire dire n’importe quoi.
S’il s’agit, dans ce cas, d’une manipulation mineure destinée à décrocher un simple sourire.
D’autres, plus mal intentionnés, détournent le sens d’une image à des fins moins avouables.
Aucun risque, seuls 0,00001% des personnes croiront à ma version des choses.
C’est ridiculissime n’est-ce pas ?

Alors quelle est cette petite histoire farfelue ?
Je me rendais au village et sur le passage, je regardais les réverbères, du plus mauvais effet métallique. Genre passe-partout et donc passe-nulle-part, ça jure dans le paysage.
Comment est-il arrivé là, celui-ci ?

On aurait dit une paille sortie de terre produisant sa bulle de savon tout au bout. Une bulle emprisonnant la fumée d’une cigarette.
On attend l’explosion finale pour voir les volutes s’envoler, se mêlant aux nuages comme un vieux message de sioux.

Il m’a fallu bien moins de temps que ce récit pour avoir une idée. Elle fut instantanée.
Comment poussent les lampadaires en plein air ?
Il suffisait de baisser le regard pour constater à son pied, une bonne brouettée de crottin d’âne.
Des nutriments très riches pour les arbres fruitiers et le potager.

On n’a rien inventé, naguère, nos grands-pères attachaient leur âne à un pommier, prenant bien soin de changer d’arbre, souvent, pour éviter le surdosage et nous avions belles et bonnes pommes à l’automne venu.

Voilà pourquoi notre réverbère, malgré sa silhouette penchée, semble profiter de la l’asine providence.

L’année prochaine, nous aurons, sur ce passage, un éclairage parfait.
Mais il ne faudrait pas qu’il s’incline davantage au risque d’éclairer seulement le passage des bousiers…

Bon samedi à tous 🙂