Voici un texte que j’ai repris dans l’ancien blog, aujourd’hui effacé. C’est un bon souvenir, c’est pourquoi, je souhaitais le partager avec vous.
Un petit moment de bonheur pour vous transmettre quelques ondes très positives 🙂
Ha ha ! Ça vous surprend !
Que va-t-il nous sortir encore ?
Rien de sorcier, une de ces choses simples de la vie qui paraissent compliquées.
Le récit est narré comme si c’était récent, je n’ose pas tout chambouler.
Voilà.
Il y a juste trois jours, j’avais des invités néerlandais à diner.
Plutôt à « brochetter », à « grillader », c’est plus sympa à la Zinella. L’endroit est propice au feu de joie.
Je ne connaissais pas ces personnes, l’invitation venait de mon fils. Les présentations furent rapides et totalement enjouées. D’emblée, ces hollandais au sourire naturel et aux visages lumineux, n’engageaient qu’empathie.
Je redoutais un peu cette soirée pour des raisons totalement prosaïques. Les gens qui me connaissent savent que je ne parviens pas toujours à suivre une conversation lorsque je me trouve en présence de nombreuses personnes. Dans ce cas, j’ai besoin de mon décodeur « canal audio plus » à mes côtés et ce soir-là ma femme prenait du repos. Je me demandais comment j’allais m’en sortir dans le fil des conversations.
Eh bien, figurez-vous que je ne fus jamais autant à l’aise que cette soirée-là. D’abord pour les raisons citées plus haut, des personnes sans ambages ni retenues farfelues, et ensuite parce que ne comprenant rien à l’anglais, très rapidement j’ai su que je n’aurai aucun effort d’écoute à faire puisque nous conversions par gesticulations et force rires. Beaucoup de hochements de tête aussi.
Et moi, qui écartais les bras au ciel pour évoquer l’ouverture, les refermais vers le sol et entre les jambes, les épaules également rentrées, pour exprimer la fermeture. Bref, ce fut un festival amusant de pantomime. J’ai même failli répondre « Ya, ya ! ou Ja, ja ! » au lieu du « Yess » de circonstance tant j’étais lancé dans un dialogue d’un autre monde. Et puis après tout, on pouvait se projeter dans n’importe quel langage, pourvu qu’il débouche sur un sourire de message bien reçu, ça en devenait presque un jeu.
De temps en temps, je faisais appel à mon fils qui servait d’interprète pour avoir une idée plus précise de celle exprimée par nos hôtes. Certes, l’épouse parlait parfaitement le français mais intervenait peu souvent, c’était plus rigolo de poursuivre le parler par expressions gestuelles.
Je vous assure, ce fut une de mes soirées préférées, inattendue et totalement sans stress. Tout était clair et laborieux à la fois. Mais un peu épuisant, à la longue, il faut bien avouer. Lorsqu’on monte sur les planches ce n’est jamais de tout repos. Faire du théâtre amuse mais use, aussi !
Au moment de terminer la soirée, évidemment, nous sommes passés voir les étoiles. La lune était quasiment pleine, il devait lui manquer un tout petit morceau et les étoiles s’en donnaient à cœur joie de scintillement comme si elles aussi étaient contentes de notre soirée. Il parait qu’aux Pays Bas, la forte luminosité des villes empêche les étoiles de briller ouvertement.
Que soient loués les hollandais, j’ai passé une belle soirée pleine de sourires et d’allégresse. Je me demandais si des américains, des japonais, des chinois ou des russes auraient proposé la même sympathie, j’en doute.
C’est pourquoi, je riais tout seul en pensant « vive les hollandais ! »
En tous cas, je crois, après cette expérience, qu’on peut me larguer dans n’importe quel pays, je saurai me faire comprendre sur l’essentiel mais je préfère rester en « Aratasquie* », tout près de ma Zinella*, c’est là que je donne le meilleur de moi-même et tant pis si parfois je souffre un peu de ne pas tout entendre.
- Hallo vrienden uit Nederland , we hebben een geweldige avond !
Je leur adresse ceci :
- Salut les amis de Hollande, nous avons passé une chouette soirée !
J’ignore si le traducteur a bien retranscrit ma pensée.
*Aratasquie = mon lieu de résidence Aratasa (lieu dit).
*Zinella = La cuisine d’été où trône mon four à bois.
Vous vous demandez, peut-être, pourquoi ces illustrations ?
Il y plein de fruits de la passion sur leur grillage et curiosité, ce fruit aux couleurs des Pays Bas, m’a fait penser à mimolette et gouda. C’est un clin d’œil que je leur adresse.
Voici quelques images des fleurs.
Une page très chouette qui fait regretter de ne pas avoir été là, j’aurais voulu vous voir en grand acteur de théâtre 😉
Les photos de ces fleurs fascinantes sont superbes.
Une vraie soirée sympa 😉