Ouf ! Après s’être battue comme une tigresse Lan Siu Ko vient de remporter une éclatante victoire Quai Malaquais. Ce nom restera longtemps gravé dans les mémoires chinoises au même titre qu’Austerlitz. A l’arraché, la conquérante a réussi à démontrer :
– Que pleurer à Paris est plus efficace que pester à Pékin pour desserrer l’étau.
– Que les luttes pacifiques, chez nous, paient plus que la pression des casseurs qui n’obtiennent rien.
– Qu’une fluette artiste, chinoise de surcroît, a plus d’impact que des milliers de manifestants si elle a de la voix.
– Que la France mérite d’être secouée et critiquée car ailleurs c’est plus difficile à faire.
– Que les cadenas français peuvent s’ouvrir sans clé.
– Que placer des calicots dans le désordre était hautement plus artistique car l’ordre « travailler » – « plus » – « gagner » – « moins » ne demande aucun effort pour débusquer le slogan du tyran Sarko.
– Que son œuvre est devenue caduque car la baudruche s’est rapidement dégonflée.
– Que la Culture française est prête à se battre pour du vent et faire claquer des fanions.
Devant un tel éclat, Sizong, un des derniers Empereurs chinois, a dû se retourner dans sa tombe pour se dégourdir les doigts de pied : fier de sa Lan Siu.
Prochaine étape, plus simple car désormais rompue aux tâches difficiles : bannières sur l’Everest.
Le Tibet en frémit déjà et la Chine n’a qu’à bien se tenir.
L’aigle du Quai Malaquais va fondre sur Pékin.