Les bobos, les Beaux Arts.
Les calicots ont retrouvé leur place : « Viens voir les comédiens, les magiciens… qui arrivent, viens… »
Désolé, Ko Siu Lan persiste et signe. Elle expose et s’expose, c’est ça la pub. Alors allons-y encore une fois.
« Censure : cet incident reflète bien le climat de peur politique dès qu’on touche à Sarkozy en France, et à quel point la liberté d’expression est bafouée dès que les intérêts économiques sont en jeu. » Voilà la déclaration de notre artiste malmenée. si bien que dans l’heure, Ko Siu Lan la jeune Jeanne d’Arc chinoise de la culture a été menottée, bâillonnée, embastillée et l’affaire vite étouffée. Vous en avez entendu parler, vous ?
Ministre de la Culture, Directeur de l’Ecole des Beaux Arts, Commissaire de l’exposition, étudiants… tous ont sauté en piste, une véritable ébullition ! « Une autocensure inquiétante » déplorent les étudiants, « Une censure pour raisons politiques » s’indigne le parti socialiste. Consterné, le Maire de Paris propose que l’OEUVRE soit exposée au 104, lieu culturel appartenant à la ville. Avec ce droit d’asile et tous ces soutiens notre artiste peut désormais dormir tranquille.
Et Sarko ? Embarrassé, le président pourrait bien proposer sa photo sur les calicots pour étouffer l’affaire. Il en serait capable, surprenant qu’il est parfois là où ne l’attend pas. Mais notre artiste révolutionnaire ne souffrirait certainement pas que l’on pollue sa création d’un visage fut-il présidentiel. Elle vise plus haut.
Ko Siu Lan a gagné son pari à la Sarko, à la hussarde et la France s’affiche bien comme le pays de la Liberté et des coups de pieds au cul perdus.
Pendant que des SDF cherchaient un abri, ce vendredi soir 12 février à 18H, cinquante courageux manifestants bravaient le froid pour soutenir une jeune artiste en mal de publicité. Mission accomplie !
Sido