Paccionitoli, Varadicciu, Carabona…

J’ai réservé cette partie de l’Alta Rocca pour la fin.
Elle se situe « hors route principale », il faut faire un crochet par San Gavino, par exemple…

En passant dans ces petits villages, on visite des endroits calmes, tout y est paisible et bucolique.
Voici un aperçu de l’Alta Rocca profonde.

Meuh non ! On ne s’ennuie pas ici !
Regarde comme l’herbe est grasse !
Sur la route de Carabona.
Un peu plus bas…
Une entrée à la brésilienne, il ne manque que la salsa.
Carabona.
Versant fleuri.
Terminus, la route s’arrête là.
En poursuivant la boucle.
Direction Gualdariccio. (Varadicciu)
Varadicciu, annexe de la mairie de San Gavino.
Varadicciu.
Un autre jour, la seule image juste avant d’arriver à Paccionitoli., il était tard.

Avec cette dernière série, nous avons fini de survoler à peu près toute la région de L’Alta Rocca, ma région en Corse du Sud.

On mesure à quel point nos villages si vivants, il n’y a pas si longtemps, ont pris un coup de vieux sévère. Ils se sont vidés de leur substance en quelques décennies.

Dans mon village de Lévie, lorsque j’étais enfant, il y avait de nombreuses épiceries, plus d’une dizaine. Puis un grossiste, un bazar, un magasin en liaison avec Manufrance, une librairie/tabac, deux magasins de vêtements, jusqu’à quatre boucheries, deux à trois boulangeries, un de meubles et d’électroménager, de nombreux bars, des restaurants, un hôtel, deux taxis, pompe à essence, un transporteur, un transporteur cars…
Deux coiffeurs pour homme, une coiffeuse pour femmes, deux cordonniers, un forgeron, de nombreux maçons, deux garagistes, un tailleur, une laverie, deux médecins, un pharmacien, un dentiste, un juge de paix, un garde chasse, un garde pêche, un huissier de justice, un juge de paix, un notaire, un curé, un cinéma.
Maternelle, primaire et collège aux effectifs confortables.

Dans beaucoup de familles, dont la mienne, il n’ y avait pas de sécurité sociale… Certains payaient le médecin ou le dentiste avec des légumes, des cageots de kakis ou autres fruits.

Bon, bref, je sais que je vais me faire tirer les oreilles pour des oublis certains mais je ne fais pas une thèse sur l’économie naguère en Alta Rocca, c’est juste une évocation.

Vous imaginez l’ampleur du désastre !
Pour couronner le tout, un virus également couronné vient porter le coup de grâce comme un envoyé du divin pour :

« On vit, on mange et puis on meurt
Vous n’trouvez pas que c’est charmant
Et que ça suffit à not’ bonheur et à tous nos
emmerdements?
Y’en a marre!
Qu’on vive à Paris ou à Rio, qu’on soit enceinte ou bien
en quarte
Qu’on soit sans un ou plein d’fafiots, la société, c’est
pas d’la tarte
Y’en a marre!
Mais p’t-être qu’un jour le Crucifié lâchera ses clous et
ses épines
Sa rédemption et tout le paquet et viendra gueuler dans nos
ruines
« Y’en a marre… Y’en a marre! »
Léo Ferré (Y en a marre)

Merci le progrès, merci la mondialisation et vive la France !

J’espère que ce petit tour par chez nous, vous a un tantinet ravi.

Bonne journée cher lecteur. 🙂

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