Ce n’est pas beau à voir mais qu’est-ce que c’est bon !
C’est comme pour les pneus Michelin, il n’y a presque rien à dire, et ici, presque rien à faire.
Vous vous souvenez de la pub, ce brave auvergnat avec son béret et son allure « bonne pâte », qui disait pensant que les gommes de sa région sont parfaites :
– Les pneus Michelin ? Y a rien à dirrre !
Pour ce plat c’est pareil, il suffit de fermer les yeux et de prendre son temps.
Hum ! C’est fondant, fondant, c’est goûteux…
Vous sentez ce fumet ? Vous voulez goûter ? Rien de plus simple.
Vraiment presque rien à dire.
Qu’est-ce que c’est ? C’est une daube, une estouffade si vous préférez, c’est plus joli, plus poétique.
Il vous faut de la joue de bœuf, des carottes, un oignon et des champignons de Paris ou d’ailleurs.
Faites rissoler la viande avec l’oignon, salez, poivrez et mouillez avec du vin rouge.
Laissez évaporer l’alcool puis ajoutez un peu d’eau .
Mijoter à petit feu entre deux heures et demie et trois heures.
La pointe du couteau vous renseignera sur l’état de cuisson.
A mi-cuisson, ajoutez carottes et champignons et versez un peu d’eau si besoin.
Voilà, voilà, c’est tout.
Bien sûr vous pouvez flamber.
Non, non ! Pas vous, la viande !
Faites-la flamber au moment du rissolage avec du cognac, de l’eau de vie… c’est à vous de choisir.
La joue de bœuf est le meilleur morceau, à mon avis, pour ce genre de plat et pour le pot-au-feu, aussi.
Essayez, essayez… son fondant n’a pas d’égal !
Ce n’est peut-être pas beau à voir, je le répète, mais goûtez donc !

Je préfère manger que regarder.