Si les murs ont des oreilles, les angles des maisons sont lieux de conjoncture inopinée.
L’endroit était plutôt singulier, tout semblait organisé pour une surprise amicale. Une ipomée épanouie à portée de chaussure, un verre, à peine visible, posé discrètement à côté ne demandait qu’à être rempli pour trinquer à l’amitié facebookienne soudain devenue rencontre réelle.
J’ai débouché au bec d’une maison, presque tête baissée, pour tomber nez à nez avec Marie-Claude. Aucune hésitation de ma part. Je lui ai tendu la main instantanément, elle n’a pas eu le temps de réfléchir :
- Marie-Claude B. ?
- Oui !
Elle a hésité un instant, pas longtemps. Qui vouliez-vous qu’elle rencontrât dans les rues de lévie ? Moi, évidemment et sans trop se creuser l’esprit, elle tenta mon nom. L’identification de l’une comme de l’autre fut quasiment concomitante. Depuis le temps que nous « likons » nos publications respectives, il fallait bien qu’il y eut reconnaissance.
C’est un peu la magie de Facebook, pour une fois, je le confesse.
Ce fut une agréable rencontre, nous avons échangé quelques mots seulement, je me suis montré plus bavard mais pas assez longtemps, j’avais pris du retard, j’étais attendu plus loin et j’avais déjà pas mal trainé. On ne me voit pas souvent mais lorsqu’on tombe sur un bavard de ma trempe, on risque l’over dose, elle s’en est plutôt bien tirée.
Non, je plaisante, ce fut pour moi une agréable surprise de tomber enfin sur Marie-Claude et si d’aventure, il devait y avoir une deuxième rencontre nous ne manquerons pas de partager un verre à la terrasse d’un café et converserons plus longtemps.
Voilà, j’avais envie d’adresser un clin d’œil à l’amie porto-vecchiaise qui me nomme « l’amicu muntagnolu ». Le hasard a voulu que maritime et montagnard fassent enfin connaissance inattendue…
A prestu Marie-Claude, un si sà mai…