Ces aubergines farcies ressemblent aux mélongines à la bonifacienne mais n’en sont pas. Ça y ressemble beaucoup comme le canada dry à l’alcool mais c’est une autre version, la version simonienne, ma version.

Elles ne sont pas frites mais cuites au four sur un plat sans bords, ça croustille plus facilement. Je les préfère froides, à la croque, sans fourchette ni couteau. On attrape et on croque.
Pour bien réussir ses mélongènes à croquer il ne faut pas les remplir en formant un beau bombé. Au contraire, il faut moins de farce et aplatir pour que l’intérieur soit saisi aussi. On surveille le four entre 180 et 200°C, on juge la cuisson à l’œil (entre 25 et 30 mn, généralement)
1- Couper vos aubergines en deux, longitudinalement, et faites-les cuire une vingtaine de minutes à eau bouillante. A l’usage, on comprend ses erreurs, trop ou pas assez cuites.
2- A froid, évidez-les sans abimer la peau et réservez les tripes dans une jatte.
3- Ajoutez de l’ail, du persil ou du basilic (ici, j’ai mis de la nepeta), un œuf, de la chapelure, une ou deux poignées de parmesan ou autre fromage piquant, du sel et du poivre. Triturez à la fourchette jusqu’à obtenir une farce homogène.
4- Remplissez les ‘coques d’aubergines’, pas trop. Versez un filet d’huile d’olive dessus, si vous voulez, je n’en mets pas. Enfournez.

Je vous prose un accompagnement. Une sauce froide préparée la veille.
Faites compoter des petits dés d’oignon (beaucoup) dans de l’huile d’olive, ajoutez les épices de votre choix (quatre épices, cumin…), déglacez avec du vinaigre de cidre ou de Chardonnay (parfois j’ajoute un peu de miel). Laissez refroidir. Débitez une grosse tomate pelée et épépinée en petit dés et versez, sans les cuire, dans les oignons compotés, mélangez, gardez au frais. Chacun se sert à son goût avec une petite cuillère juste avant la croque.
Vous pouvez réaliser une vinaigrette au mixeur si vous êtes pressé. Un poivron rouge en morceaux, huile, vinaigre, sel, poivre… Faites tourner.
Ou encore, une vinaigrette classique avec plein de fleurs de basilic pour parfumer. (On voit les fleurs au centre du plat – Photo -)
Si vous les préférez chaudes, huilez avant la cuisson ou faites-les frire en commençant côté farce et là bon courage !
Toutes ces approches sont intuitives et ne peuvent donc figurer comme recettes avérées. L’approche simonienne, en toute chose, est un perpétuel mouvement, jamais un acte définitif, une constante recherche pour apprécier le moment présent.
C’est ainsi que je ‘carpedième’ loin du brouhaha de ce monde, à la Robinson et sans vendredi ! Chaque jour compte !