Guerre et paix.

C’est rare mais il y a des jours comme ça…

Aujourd’hui, j’étais en furie. En très forte rogne après le président qui traverse les jours à la hussarde en balayant tout sur son passage. Rien, il ne veut rien entendre, c’est lui le messie, c’est lui qui a été élu, c’est lui qui sait le mieux et le bon pour tous.

On aimerait bien le croire, hélas, gérer un pays ce n’est pas croire mais savoir comment on évolue, comment en s’en sort et surtout, comment en percevoir les effets, ou du moins les entrevoir pour plus tard. Lui, il croit savoir et n’en dévie point.

C’est dans l’air, il se dit que les riches sont épargnés car c’est d’eux que viendra le salut. On veut bien, mais apparemment ils s’en fichent. Ils ne s’imaginent pas citrons qu’on presse pour quelques gouttes dans un mojito ou un « tit punch » antillais. Ils « punchent » tout seuls sur un yacht confortable, de préférence.

Cela m’est rarement arrivé de me montrer si enragé après un dirigeant.

Manette, qui se reconnaîtra, m’a suggéré de reprendre le cours de mes élucubrations sur les choses de la vie. Les mots que je viens de dire en font partie mais ne constituent en rien le côté agréable de mes récits.

Ce soir, on se régale. J’ai prévu des beignets de fleurs de courgettes, un tzatziki maison avec yaourt grec et concombre du jardin. Puis des grillades d’agneau mariné depuis ce matin dans ail, huile d’olive, sel, poivre et cumin. Haricots verts d’Archigna pour l’accompagnement.

Les fleurs de courgettes, c’est courant par ici. Une pâte simple, chacun sa recette. Pour ma part, j’ai battu un gros œuf dans cent à cent cinquante grammes de farine, au pif pour moi. Un peu d’huile d’olive, du sel, du poivre, un peu de levure chimique. J’ai détendu l’ensemble avec du lait froid jusqu’à obtenir une pâte pas trop liquide. J’ai « empoisonné» cette dernière avec beaucoup d’ail écrasé. Beaucoup, beaucoup pour que ça chante sur les papilles. Une heure de repos à température ambiante. Huile de friture très chaude et fleurs trempées dans la pâte avant de rejoindre le bain frémissant. Voilà.

Le tzatziki, facile et frais comme un bonjour matinal. Des concombres râpés fortement égouttés ou coupés en tous petits morceaux, puis du sel, du poivre, une pointe d’ail écrasé en bouillie avec un peu de basilic (ou de menthe), de l’huile d’huile d’olive un yaourt grec et au frais. J’allais oublier, des zestes de citron non traité, séchés et passés à la moulinette… ça réveille le plus fade des tzatzikis.

Ce soir j’allume le feu dans le barbecue mural et je grille. Une partie de ma famille sera là…

Bon, certains m’attendent au virage. De quoi te plains-tu ? Tu te la coules douce !
Oui, certes, je me la coule douce depuis longtemps, mais je ne dois rien aux dirigeants actuels. Je ne les inviterai jamais même pour quelques minutes de parade, le temps de faire risette pour une belle photo. Jamais, vous ne me verrez faire semblant pour une accolade sympathique. Le petit bonhomme en mousse par son côté malléable que l’on flagorne, ce n’est pas moi.

Eux, les nantis, s’en fichent royalement, ils ont nettement mieux ailleurs, avec de forts égards, de surcroît. Mais pour grands que soient les puissants, ils sont ce que nous sommes, jamais, ils n’imagineront l’immense plaisir qui préside le soir à la Zinella. Chez moi, les geckos se promènent librement sur le mur, en chasse nocturne au papillon sous le néon, chez eux on les flytoxent pour ne point troubler leur soirée et ne point effaroucher une Mistinguett de collection… Voilà, je me sens mieux  😀

Zestes de citron non traité. Trois ou quatre tortillons suffisent à réveiller un plat.

(Cliquez sur les photos.)

 

 

 

Gecko en ballade.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *