L’arapède.

               L’arapède ou la patelle,la bernique selon que l’on habite le midi ou une autre région de l’hexagone. Coquillage univalve vivant agrippé aux rochers semble parfaitement adapté pour décrire, définir le politicien. Toutes ses caractéristiques sont d’une homothétie idoine.       

            Sa coquille en forme de cône aplati, de chapeau chinois laisse transparaître des baleines pour ressembler à un parapluie ou une ombrelle. Un parapluie qui protègerait contre les projections et agressions extérieures ; toute sorte de critiques inconvenantes qu’il vaut mieux apprendre à ignorer pour durer. Une ombrelle pour travailler à l’abri, sous cloche si possible et ne l’écarter que pour esquisser un sourire rassurant adressé à l’extérieur, du genre « Je vous ai compris ».          

           Son adhésion au rocher est si forte que même les tsunamis n’ont aucune chance de l’arracher, à moins d’emporter le rocher avec. On se demande bien ce qu’il y a sur ce rocher pour mériter une telle adhérence. Une nourriture ou quelque jouissance qui nous échappe. Qui ne connait quelqu’un qui s’est fait prier pour figurer sur une liste électorale (surtout avec la parité) devenu accro et indéracinable après avoir longtemps rechigné ?          

            Une coquille légèrement conique presque plate protège la partie molle et vivante comme une carapace armure utile et nécessaire à la survie. La partie pensante encaisse mieux les coups, ne les craint même plus avec le temps, c’est dire si ce bouclier est efficace. Les vagues et déferlantes sont sans effet sur ce qu’on appelle à tort un mollusque gastéropode à l’estomac bien accroché.         

             Enfin, cerise sur le gâteau, comme l’huître et l’oreille de mer, la patelle peut produire exceptionnellement des perles. C’est rare, et sous certaines conditions climatiques seulement, comme en politique.        

            Décidément la nature fait bien les choses. En entrant en politique, en général juste pour un temps, on s’arapède ou se patelle bien vite. C’est ainsi, on ne peut y échapper. Une carapace conique et aplatie ça vous maintient fortement à l’abri. Evidemment, le citoyen qui fréquente les urnes ne sait pas trop comment  cueillir cet animal curieux.        

           Peut-être y songerez-vous lors d’un prochain passage par l’isoloir ?

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