Pour Martine, c’est tout frais et pourtant ça date de la dernière Pentecôte, un week-end du début juin : « Qu’ils aillent tous se faire foutre ! Ils veulent Hollande ? Très bien, ils vont l’avoir »… Vous en saurez plus en lisant « Les secrets d’une ambition » (L’archipel), bio écrite par Marion Mourgue et Rosalie Lucas. Ce jour-là, Martine Aubry était en pétard et quand un pétard vous explose dans les mains…on ne dirige plus rien. Le plus dur reste à venir, pourtant !
Dominique de Villepin fait presque patte de velours avec son Nicolas de cauchemar. Ce n’est pas courant pour être signalé, lui accordant une assez bonne gestion de la crise : « La seule issue, ce n’est pas d’accepter la mondialisation, mais de la gouverner. Il faut reconnaître à Nicolas Sarkozy de l’avoir senti et de l’avoir dit. Mais il faut, en toute honnêteté, dire que rien n’a été fait » écrit-il dans « Le pronostic vital de la nation est engagé ». La seule vacherie qui figure dans son affirmation est de dire qu’il « l’a senti » car il a plus de flair que de réflexion. Que se passe-t-il par ces temps de chaleur ?
Larcher : « Je vais conserver la présidence » (du Sénat). Tapie devra-t-il rendre l’argent ? Luc Chatel va sécuriser le bac… il y a belle lurette qu’il fuit de toutes parts.
La canicule se poursuit et Sarkozy rechute dans les sondages en attendant une ondée.
Et José Bové se reconnait à sa moustache, le saviez-vous ?
Hollande, tranquille comme Baptiste se jauge : « Après tout, si je ne suis pas nouveau, je suis neuf ». Totalement relooké, affûté comme un sportif de haut niveau mais touché par l’âge, il paraît crédible, en effet.
Bayrou, égal à lui-même, nous étonne toujours. Il laisse volontiers pousser les candidatures comme des champignons, lui reste bien caché dans son mycélium pour ne sortir qu’à la bonne saison, à l’automne ou au début de l’hiver prochain.
Ségolène n’a pas dit son dernier mot, c’est aux « face à face » télévisés qu’elle sera la meilleure. On ne perd rien pour attendre. Attendons.
Et puis, le pape… Dieu lui a joué un sacré tour pour son discours devant la jeunesse du monde à quelques encablures de Bernabeu temple du Real. Il lui a balancé des trombes d’eaux sur l’assemblée et sur sa tête. Les blancs parapluies n’en pouvaient plus sous les rafales. Que faire, sinon subir et laisser passer l’orage ? Personne ne l’attendait celle-là, mais chacun a fait contre mauvaise farce bon cœur. Cependant, le pontife n’a pas perdu le nord, il a demandé aux jeunes de rentrer ou retourner dans les églises. Ils y seront plus à l’abri, sans doute. Mais pour remplir les offices devrons-nous nous attendre à un nouveau regain du prosélytisme ? Dieu a-t-il besoin d’églises bien pleines pour exister ? Que l’homme, de quelque religion qu’il soit, vole au secours de Dieu, a toujours été un mystère. Le mystère de l’invulnérable, l’intouchable, le tout puissant protégé par l’infiniment plus faible que lui… Le monde à l’envers.
Avec tout ça, comment voulez-vous comprendre quelque chose à la politique des hommes ?