Qui suis-je ?
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Une suite au chapeau chinois, histoire d’en remettre une couche. Aïo ! Soyons fous ! comme on dit chez nous. D’ailleurs, j’aurais pu titrer : Vent de folie en Aratasca (l’endroit où je vis).
Nettoyage, grattage, lavage et ragréage avant l’enduit et le lissage, pourraient devenir les quatre pis d’une réforme de l’orthographe. Cela va bien arriver un de ces quatre matins, il y a tant de scories gênantes dans notre littérature.
Prenons le son « o ». Imaginez un articho à vélo, un vo à vo lo, un pipo en cado, un parigo à Monaco, un Hulo écolo en pédalo, un escargo macho, bref, vous voyez un peu la nouvelle façade refaite à neuf.
En s’attaquant au « ph », on donne le cafar au nénufar, le bourdon au filosof, le blues au farmassien, on pourrait rendre l’oftalmo bigleux et le filiatéliste timbré…
Avouez que ce serait drôle de refaire le Bled ou le Bescherelle. Les titres seraient faciles à trouver. Par exemple « Bled en vacances au quartier » sans qu’on n’y voie un quelconque racisme et « Bescherelle pédale dans la béchamel ».
Le risque est trop grand de mettre la pagaille à l’école avec la sortie de tels ouvrages. Même les plus faibles, les plus touchés ne s’y retrouveraient plus. Imaginez-les en train de manifester avec des pancartes impeccablement bien orthographiées réclamant « RENDEZ-NOUS NOS MOTS », « PLUS DE CHARABIA DANS NOS COPIES», « A BAS LES COUPS BAS DANS LA PHRASE », QUI ESTROPIE UN MOT, ESTROPIE UN VEAU », « TOUCHE PAS A MON NENUPHAR », « FAUTE CORRIGEE VAUT MIEUX QUE FAUTE IGNOREE », « RENDEZ-NOUS NOTRE DICTEE QUOTIDIENNE », « ON VEUT SAVOIR SI ON A FAUTE POUR CORRIGER », « BOBO AUX MOTS, PLUS JAMAIS ÇA », « T’AR TA GUEULE A LA RECRE SI TU TOUCHES A MA DICTEE »… Bref, bref, bref ! Un préau et une cour remplis d’anges, une école Paradis, des élèves devenus exigeants à vous laminer le plus farouche des laxistes, à réclamer le retour du stylo rouge, à se mesurer au zéro faute. Essayez d’y toucher plus et vous verrez !
Pour moi, un mot a une gueule, il possède ses traits comme un visage. On n’est pas obligé de reconnaître tout le monde et si cela nous plait, rien ne nous empêche de voir sa bobine de près en allant chercher dans un dictionnaire ou sur la toile, ce ne sont pas les moyens qui manquent aujourd’hui. Certains ont des traits tellement tordus, tellement bizarres, qu’on ne les oubliera jamais plus.
Voici quelques exemples. Si vous tombez sur « nyctalope », il vous séduira, vous le reconnaîtrez même la nuit dans la plus sombre obscurité. « Bruxisme », broyer/bruit faire du bruit en grinçant des dents involontairement. « Tintinnabuler » tinter en faisant un bruit cristallin. « Callipyge » avoir de belles fesses, voilà un mot que l’homme n’oublie plus jamais, il est garé à vie dans son esprit, même l’orthographe. « Vent coulis », un vent qui se glisse dans les fentes. La « dilection » cet amour tendre et spirituel que l’on porte à quelqu’un ou à quelque chose…
Laissez-nous rêver, rien n’est compliqué pour personne, à chacun ses envies, ses besoins, sa guise. Un carnaval comme celui de Rio, coloré, endiablé et entrez dans la danse si vous voulez.
J’irai toujours chercher ce qui me fait envie dans le fouillis des mots, un capharnaüm magique. Voilà encore un mot à vous donner les boules, ha ! ha !
Plutôt que tout changer, ne comptez pas les fautes qui importunent et laissez ce monde des mots en paix car même en changeant leur bobine vous n’échapperez pas à une autre manière de fauter.
La rainette !
Mais pas la pomme reinette…
Compte FB désactivé , cher Simon , quel vent a soufflé ? J’ai finalement saisi ce que disait « l ‘entre-soi «