Une aire inquiétante.

Je parcourais la forêt de pins, lorsque parvenu sur un sommet, je découvris un spectacle de désolation.
Pourquoi un tel effondrement, ici ?
Sur une surface presque circulaire, les résineux ressemblaient à des squelettes figés sur pied.
Seules les sittelles donnaient signe de vie en inspectant les troncs.
On les entendait siffler sur les arbres décharnés, difficiles à localiser visuellement, sans doute en quette d’insectes nuisibles aux forêts.
Nombre de bestioles xylophages ont élu domicile au cœur du bois mort.
De nombreuses galeries parcouraient les troncs tombés à terre et témoignaient du passage de larves de coléoptères, friandes de bois. Une poudre fine de sciure en témoignait assurément.
J’avais l’impression de m’être égaré dans l’antre de la camarde.
Aucun signe de brûlure, aucun reste charbonneux, apparemment, et pourtant, ce massacre très localisé serait l’œuvre de la foudre. Un forestier croisé dans les parages, un homme qui observait et enregistrait le chant des sittelles, affirmait que c’était bien la colère de Zeus qui sévissait là, lors d’épisodes orageux.

Un endroit à éviter si l’on sait qu’un orage est en préparation…

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