Les addictions à l’alcool, la drogue, le sexe ne sont plus une exclusivité. Désormais, il faudra y adjoindre l’addiction à la politique ou du moins au fauteuil ou strapontin que l’on a arraché de haute lutte ou qui a été « offert » par plus influent que soi.
Tout ce qui induit de terribles effets secondaires, cancer, perte des facultés intellectuelles, ou mise en examen pour fornication autoritaire produit une accoutumance surprenante. La politique qui expose aux quolibets, sarcasmes et à toutes sortes de noms d’oiseaux rend les plus visés totalement accros.
La liste est longue.
Rachida Dati y a pris goût et ne veut concéder le moindre bout de terrain. Très facétieuse au conseil de Paris voire espiègle, exaspérante ou totalement insupportable dans son comportement potache, elle devient tigresse si un Fillon s’avise de venir chasser sur ses terres. Ce parachutage lui est insupportable, elle tombée de la dernière pluie sarkozienne.
Eva Joly n’entend pas laisser un Hulot, tout droit sorti de la jungle cathodique, fondre sur ses proies écologiques qu’elle avait à portée de bec…
Et Hulot, fraîchement débarqué, ne lâchera pas de sitôt, maintenant qu’il a goûté aux sondages favorables.
L’ancien combattant Cohn Bendit, en a vu d’autres, préférant rester sur la touche pour compter les points. Il a déjà eu son compte de gloire et n’est plus à une griserie près.
Nombreux sont ceux de droite ou de gauche qui sont tentés par l’aventure Elyséenne juste pour la sensation, le rêve ou le transport enivrant vers les sommets. Tirer un bon coup sur le joint, quitte à perdre un instant la raison et se donner l’illusion de tutoyer les points culminants.
La France citoyenne observe tous ces babas pas très cool dès qu’approche la montée d’adrénaline. Elle ira voter, il faut bien que quelqu’un arrive au bout.
Ce bout qui n’est qu’un éternel recommencement.
Moi aussi je suis accro au vert.