Les copains d’abord.

La nouvelle est tombée aujourd’hui.
Toussaint s’en est allé.
En voyant son image sur la photo, Brassens s’est invité sur cette page sans même prendre mon avis.
« Les copains d’abord », une idée évidente, pour des retrouvailles ailleurs, dans cet autre univers inconnu.
Zézé, Toussaint, René, Jean, Jean-Jacques, Bona et Pierrot se souviendront des étés passés au bal de la Saint Laurent.

Toussaint était notre cousin, je l’ai toujours connu souriant. Il me saluait avec le plaisir affiché d’un ferme attachement à la famille.
Je me souviens de son père, maçon, qui avait construit le mur de notre jardin en pierres sèches. Il est toujours en place, certes vieilli, un peu malmené par le temps mais bien moussu, faisant place à « i bidica », les nombrils de Vénus et à la pariétaire. Adossé à ses pierres, un pied de vigne vigoureux, toujours chargé de grappes malgré l’absence de taille, semble le soutenir, lui offrant de gros grains noirs bien sucrés, à l’automne venu.

Toussaint aimait que je lui rappelle cette histoire. Ses yeux souriaient à un autre temps, riaient par moments, avouant le plaisir qu’il avait à entendre encore une fois ces souvenirs d’enfance.

Pour rester en compagnie de notre cher poète Brassens, je t’imagine conduit, à travers ciel, au Père Eternel.

Repose en paix mon cher cousin !

Les copains d’abord…