Les amours floues.

Chat Voyageur m’avait annoncé que Michelle François, artiste peintre de son état, avait été inspirée par l’image d’une fleur de la passion dans mon livre Métamorphoses et promettait de m’offrir ce pastel.
Je l’ai reçu aujourd’hui samedi par grand vent. On aurait dit qu’Eole soufflait de toutes ses forces pour qu’il arrive plus vite. Je ne pensais pas qu’il débarquerait aussi rapidement en Aratasquie tant il y avait péril en l’aéroplane avec ces fieffées rafales.

C’est épatant de constater à quel point la toile, non pas celle d’un artiste peintre mais celle qu’on nomme internet, a ouvert des horizons.
C’est grâce à ce blog, désormais connu jusqu’aux Amériques, du sud comme du nord, du Brésil au Canada en traversant les Etats Unis que j’ai pu converser à travers monde.
En découvrant Chat et Michelle c’est la Normandie qui voyage jusqu’à mon île méditerranéenne et moi jusqu’à la Manche.
Un plaisir évidemment !

En visitant les pages de Michelle, j’ai été séduit par « Les amours floues », titre original de son tableau en tête d’article.
Une allégorie trouble, humide, pourquoi pas mouillée, voilée de tulle, mystérieuse…
Que se trame-t-il derrière ce flou qui nous interdit lecture mais nous autorise vagabondage ?
Pourtant dans ce vague vaporeux suggéré, j’y ai vu clarté !
Apparemment il n’y a pas chamaille derrière ce voile brumeux plutôt révélateur d’un amour plein de proximité. La pluie invite deux amoureux à se fondre, se serrer sous un parapluie complice, pour afficher tendresse.
Une allégorie qui démasque, finalement, un flou trop révélateur d’un amour vrai…
Un flou se fait netteté pour évoquer l’évidence…

Voici quelques autres toiles de l’artiste Michelle qui semble chercher une voie.

Elle nous promène du bucolique au miaou… Cherche-t-elle une voie ?

S’il y a possible progrès dans la technique individuelle, il n’y a pas de progrès dans l’art universel qui touche l’émotion et chacun en son âme.