La minute dérisoire.

Il y trois ans exactement, je découvrais le mot CORYMBE.

L’inflorescence du laurier tin, par exemple, répond au joli nom CORYMBE.
Les pédoncules floraux partent de niveaux différents, ont des tailles différentes pour que les fleurs se positionnent au sommet, toutes sur un même plan.

Voilà un mot que le commun des mortels a très peu de chances de rencontrer dans sa vie.
Ça ne sert à rien de le connaître si vous n’êtes botaniste.
Le profane en la matière pourrait le retenir en s’amusant avec le moyen mnémotechnique suivant, et rien que pour cela, son usage en vaut la chandelle !
On pourrait s’en servir, par exemple, d’insulte sympathique : « Corymbe va ! » ou « Va te faire voir à Corymbe ! » « Quel corymbe celui-là ! » et ainsi de suite.
Cela ne veut rien dire mais si vous faites un micro-trottoir, dans le tas, bien des personnes ne manqueront pas de trouver la bonne définition.

Voici quelques exemples :

« Va te faire voir à Corymbe ! » Vous connaissez cette expression ?
Oui, bien sûr !
Vous la dites souvent ?
Non, mais je la connais, au lieu de dire chez les papous on dit à Corymbe, c’est une variante.
C’est où Corymbe ?
En Grèce, je crois.

Un autre ou une autre interviewée :

« Quel Corymbe celui-là ! » Vous connaissez cette expression ?
Heu… Je ne sais pas, peut-être…
Réfléchissez bien.
Ah oui, un très fan de Rimbaud, son diminutif Rimb, c’est ça ?
Vous avez des lettres vous ! Oui, c’est ça !
Je m’en doutais un peu, je crois l’avoir déjà entendu.
Où ça ? A la télé ? Peut-être de Rimbaud lui même, non ?
Oui, oui, c’est lui qui le disait, à la télé, je crois.
Lorsqu’il était fatigué ?
Ah là, je ne sais pas.
Oui, lorsqu’il était bien fatigué.
Je l’apprends aujourd’hui, on en apprend tous les jours.
N’est-ce pas !

Il suffit de débrider son imaginaire et c’est parti, même par l’absurde ça marche.
Au fait, vous vous souvenez de la définition ?
Non ?
Voilà une image Wikipédia :

Il y a mieux à dire : « Mettez-vous au corymbe, voyons ! » ce qui signifie « Mettez-vous au niveau ou Mettez-vous au niveau des autres ! »

Sympa, non ?
Un peu de fantaisie par ces temps tordus qui nous promettent des lendemains difficiles mieux vaut s’amuser un peu, même si c’est déjanté !

Voici d’autres images : La carotte sauvage.

No corymbe !
Cette inflorescence de carotte sauvage ne correspond pas à corymbe car tous les pédoncules floraux partent du même point.
En voici une autre.
Mitre au cœur de l’inflorescence.
Au milieu de l’inflorescence, on dirait un leurre pour attirer les insectes, c’est une fleur stérile.

Pour le plaisir.

La punaise arlequin est l’hôte le plus assidu.
Inflorescence en graines.

Le petit plus hibouesque :

Rien. Je ne voulais rien dire.
La marquise de Quinquempoix n’a jamais existé, c’était pour signer l’aphorisme.
En ces temps, les néo-philosophes qui font fortune sur la bêtise, la leur et celle de leurs fans, ont la cote.
Je voulais me faire mousser aussi.

Cherchez, réfléchissez, vous y trouverez bien une réalité. 😉

4 Comments

  1. Effectivement la menorah en vaut la chandelle 😀
    Pierre Desproges aurait cité les cochons qui sommeillent mais ça aurait foutu le b……l chez les zhiboux
    Dans le Sud de l’hexagone on dit « va te noyer aux Goudes, c’est plus expéditif 😀 belle semaine Simon

  2. Et au moins contrairement aux philosophes à la mode, vous nous faîtes rire 😉
    Les images de fleurs de carottes sont superbes, j’adore la première.

    1. Une vielle dame regardait un gamin mort de rire et qui disait
      « – O za Mèmè, i vosci purcedda mi facini rida !
      – Ridi, ridi o tisò chi ti faci bè !  »
      ( Za Mèmè, vos cochons me font rire !
      Ris, ris mon trésor, ça te fait du bien ! » )
      Bonne journée Al ! 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *