Boulimie.

Je sais, je sais, j’écris trop !

On pourrait croire que je passe mon temps devant l’ordinateur comme d’autres devant le frigo.
J’ai de nombreuses activités, c’est bien pire que cela, j’écris avec un casque sur les oreilles pour écouter, en cours de rédaction, les infos qui s’égrainent dans mon dos. Je ne perds miette, ni d’écriture ni de nouvelles du monde qui surviennent concomitamment. Cela ne me trouble pas, je chevauche facilement les deux dadas, parfois, un troisième mijote sur le feu, je fais d’un instant trois coups.

C’est dire si la boulimie est bien installée !

La boulimie ordinaire est une maladie qui inquiète le boulimique comme son entourage immédiat.
Dans mon cas, elle n’inquiète personne. Pour moi c’est plaisir sans torture, mes proches ont une paix royale tant que je me goinfre d’écriture et d’idées qui n’arrêtent jamais de fourmiller. Dans ma chaumière règne la sérénité, Simon cogite, les autres profitent.

Pauvre lecteur qui s’évertue à me suivre, je le conduis inéluctablement vers l’over dose avec, à plus ou moins longue échéance, le risque de le faire fuir. La redondance me guette forcément, puisque le radotage n’est pas bien loin.
Certains me le disent carrément :
– Vous écrivez trop, on n’arrive plus à vous suivre !
Que faire ? Mettre les freins ?
Freiner les idées est pour moi une vraie torture et je ne pourrai jamais car elles s’imposent sans prendre mon avis.
Elles m’assaillent.
C’est une autre maladie, j’ai le cerveau ouvert à tous les vents. Parfois, en pleine nuit, je me réveille pour écouter les neurones qui frémissent à un appel nocturne. Je suis perpétuellement d’astreinte et dois, de ce fait, répondre présent à ces idées venues d’ailleurs.

Vous savez, je suis heureux, du moins me semble-t-il et c’est bien là l’essentiel.
Si je parvenais à décourager les lecteurs de venir ici, je fermerai ma porte et en ouvrirai une autre ailleurs.
Je trouverai bien le moyen d’intriguer d’autres personnes, le monde est rempli de monde, non ?
Ce blog, comme tous les autres, navigue sur la planète Terre, il y a toujours un sourire quelque part.

Dans le pire des cas, je lancerai mes mots dans l’espace sidéral, je sais m’inventer des galaxies.
Là-bas, loin, très loin de notre planète bleue, on ne connait pas la boulimie.
Intrigués, des petits hommes verts viendront peut-être me chercher pour me sortir d’ici et m’emporteront dans un autre univers… Ne m’appelle-t-on pas l’extraterrestre, dans mon proche environnement ?

Qui m’aime me suive…

Ou alors, je m’en irai dans un coin de paradis parce qu’une faucheuse qui cherche grandes herbes à coucher m’aura repéré :
– Il est temps que tu laisses ce monde tranquille !

Bon, ben, j’arrive !

5 Comments

  1. Alors qu’ils ne s’avisent pas de vous enlever, les petits hommes verts, parce que nous, on viendra vous chercher et autant les prévenir, on sera sans pitié 😉

    1. Hélas Gys, je ne connais pas de psychothérapeutes pour ce mal, ou plutôt, je les connais trop pour avoir travaillé avec certains 🙂
      Nous nous en sortirons par la force du clavier, à défaut de stylo…
      Bonne soirée.

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