Mais de mort lente…

Je compris très vite, en choisissant Word Press comme support de mon blog, que j’organisais mon suicide programmé… mais de mort lente.

Cela n’a rien à voir avec la plate forme, c’est de mon fait exclusivement.

Mon ancien blog, du même nom, était hébergé par un média connu qui sans prévenir personne, de but en blanc, en nous laissant le temps de plier bagages afin que nous organisions le sauvetage de nos écrits, nous a signifié la fin de l’aventure.
Ce fut très soudain, sans aucun signe avant coureur et surtout sans aucune explication. L’ensemble des blogueurs fut surpris, sans aucun recours pour éviter cette éviction cavalière.

Cela méritait une explication, nous dûmes en imaginer les raisons : trop encombrants ces amateurs et surtout sans aucun intérêt sonnant et trébuchant, mis à part notre abonnement annuel. Ce ne fut point glorieux pour le média.

Comme si nous étions sommés de quitter un logement, certains, dont je fus, cherchèrent une autre location. C’est ainsi que j’échouais sur Word Press.

J’étais très content de pouvoir poursuivre mes élucubrations mais très rapidement, je me suis rendu compte que je courrais à l’épuisement des lecteurs et ce pour deux raisons essentielles.
La première, j’écris trop, mes textes se succèdent à un rythme qui ne convient pas au commun des suiveurs. Forcément, il y a des redondances, des redites et des idées qui se regroupent ou se recoupent. J’alterne avec des images, de l’ancien, du moderne, de la philosovie, quelques fictions et quelques embardées dans les étoiles…

Secondement, dans l’ancienne vie de mon blog, les lecteurs venaient à leur guise et le plus gros du contingent se composait de lecteurs du média, non de blogueurs.
Ici, c’est un peu le même principe qu’au PMU ou à la Mutuelle, je te lis tu me lis, du lisant lisant comme donnant donnant, sinon je te boude.
Certains l’affichent carrément : « Abonnez-vous à mon blog », on vous prend par la main et on vous accompagnerait même jusque sur le seuil de l’espace à visiter. Les visiteurs des visiteurs sont à la fête, ils n’ont aucun souci à se faire, je trouve cela parfaitement normal et humain.

C’est moi qui ne suis pas normal dans le tableau – humain, je le suis – et donc condamné à disparaître faute d’amis lecteurs. Je suis un cas très à part et je vais vous expliquer pourquoi.

Je ne me plains de rien, je raconte comment j’ai vécu ce changement entre le tout venant qui passait sans rien attendre en retour et celui qui passe en espérant être aussi visité. Normal, je l’ai déjà dit, mais lorsqu’on est un original, on fait dans l’original et on assume.
Lorsque j’invite quelqu’un à ma table, par plaisir ou toute autre raison, je ne le fais pas dans l’espoir d’être invité à mon tour, je n’y pense jamais.

Ceux qui suivent sans rien attendre en retour que des réponses à leurs commentaires, le savent.
Je suis un très médiocre lecteur, je n’aime pas lire, je l’ai expliqué mille fois. En revanche, écrire est ma seconde nature comme un besoin vital. Cela semble irréel et cela existe pourtant, j’en suis la preuve et l’exception vivantes.

Certains l’ont bien compris et ont beaucoup de mérite à me suivre assidument. Je les remercie pour cette fidélité sans doute imméritée si l’on imagine la morale d’une telle mutualité.

Pour l’heure, je respire encore, il suffira que quelques assidus se lassent pour que je ferme définitivement ma porte. Le point de fermeture ne tient qu’à quelques précieux fils.
Je sais toutefois, que j’irai voir ailleurs s’il existe un autre coin de paradis pour les marginaux, exceptions à la règle en vigueur.

Finalement, je suis plus blagueur que blogueur, un blagueur ça jacte énormément ! 😉

Merci amis qui commentez ou qui passez me voir, j’ai l’impression de vous connaître ! 🙂

16 Comments

  1. C’est même pas grave du tout le hibou, Simonu s’explique, met les choses au point. Moi je serai toujours là, avec des commentaires pas toujours pertinents mais qui signalent que j’ai lu et aimé, il le sait bien 😉
    La photo est un petit bijou 🙂

    1. Je sais Al, et vous faites partie de l’oxygène de ce blog.
      La photo, c’était à l’origine un bouton de rose, puis cherchant à transformer l’image sans savoir vers quoi j’allais, j’ai vu apparaître un oiseau joyeux, j’ai stoppé mes transformations à ce stade réjouissant.
      Les hiboux vous adorent 😉
      Il fallait que j’exprime ce sentiment un jour ou l’autre. 🙂
      Je passe à autre chose, je prépare un sujet différent mais toujours dans ma ligne de philosovie.
      Bonne journée.

  2. 😀 le blogueur blagueur 😀 c’est un concept !
    vous aurez remarqué que je ne viens pas systématiquement, mais il m’arrive de liker autre part 😉 bonne journée Simonu

    1. Vous avez parfaitement raison chère Gibu et je n’ai pas mon mot à dire sur vos gambades parmi les blogs.
      J’ai exprimé un sentiment, désormais je passe à autre chose.
      Merci Gibu et sautillez allègrement comme vous le faites. 🙂

  3. Personnellement sauf cas de force majeure, je continuerai de vous lire car j’aime votre humour.
    J’ai moi aussi migré sur wordpress ayant été simplement « lourdée » de la plateforme dont vous parlez 😉
    Bonne journée à vous et continuez de jacter (rire)

    1. Merci Gyslaine vous êtes bien sympathique.
      Nous sommes donc tous les deux des naufragés d’un même média.
      C’est toujours avec plaisir que je recevrai vos commentaires et très peu parlent de mon humour, il me semble que c’est la partie cachée ou subliminale du plus grand nombre de mes écrits.
      Très bonne journée Gys 🙂

    1. Et vous donc avec vos apparitions de furet, qui passez au moment où ne vous attend pas ! 😉
      Belle semaine Cat et merci d’être sautillante.

  4. Chaque matin je rentre en correspondance au lever comme d’autres entraient prendre les nouvelles au café de la place en allant chercher le pain ou les croissants du dimanche ou le journal chez le buraliste. J’y retrouve des gens que j’apprécie à des titres divers. J’ai fini par les reconnaître tous et toutes. Bien sûr la bienséance de notre génération nous retient d’aller avec certaines et certains au delà d’une brève inclinaison de la tête. Mais nous fréquentons bien les mêmes personnes dont les propos nous réunissent, nous émeuvent, nous font penser, nous souvenir, sourire et in fine revenir.
    Les blogs comme quelques autres pages de réseau social tiennent en grande partie désormais lieu de café de la place. Car je crois qu’il y a un besoin archaïque de cette forme de convivialité, de sociabilité. Bien sûr, il y a une vaste gamme de participants entre ceux qui sont de fait animateurs, et les plus discrets qui ne participent que de quelques mots ou d’un simple sourire. Bien sûr enfin il ne s’agit pas de réunir une foule mais un groupe où la pensée de l’un ou l’une trouve matière à s’enrichir de celle de l’autre, voire parfois à s’encourager par la seule présence attentive lorsque le ciel s’assombrit.
    On disposait de divers mots pour désigner ces regroupements . Me viennent à l’esprit « sociétés », « cercles », « compagnies » . On n’y bâtit pas, ni ne revendique et encore moins n’agonise quiconque. On y partage essentiellement de la pensée paisible, même si l’émotion qui la sous tend peut être d’importance.
    A te relire.

    1. Le petit comité me convient parfaitement, on ne se prend pas la tête, c’est sympa et souriant.
      Comptez sur moi Chat, je viendrai vous faire sourire tant que j’ai petite malice dans l’œil et dans l’esprit.
      Je vais donc continuer, la mort lente peut durer longtemps 😉
      Merci pour votre sourire et bonne journée.

  5. Bonsoir Simonu ,
    Je suis je suis , vous pensez ,vous êtes ! 😉 sans vous soucier de la lecture , continuez à écrire, sinon vous allez nous manquer , tout comme vos chouettes hiboux .
    Je n’ai pas pu accéder au récit de san Antonu ,je ne sais Pourquoi . demain est un autre jour 🙂
    Bona note .

    1. Sant’Antonu ?
      Ou c’est le sphinx colibri, un papillon curieux, soit il s’agit de la partie haute du Rizzanese.
      Je vais chercher.
      Bon dimanche P. 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *