La nouvelle.

Un peu de légèreté dans ce monde brutal.
Quoique c’est brutalité aussi 😉

La nouvelle, ce n’est plus une nouvelle puisqu’elle est tombée un jour du mai 2017 tout en restant confinée dans le milieu très fermé de l’agronomie.
La bruche du niébé en fait des belles.
Enfin des belles, des pas belles, devrais-je dire.

Figurez-vous que le mâle, allez savoir ce qui lui passe par la tête, développe le bout de son phallus de manière peu recommandable. Non seulement, il devient plus important avec les générations mais se hérisse de piquants de plus en plus fournis, longs et acérés. Il ressemble à un fléau d’arme, cette boule barbelée d’épines d’acier au bout d’une chaîne que les combattants du moyen âge utilisaient pour « arranger » l’ennemi.
La pauvre femelle subit une torture que vous imaginez facilement, mais pas folle non plus, elle évolue aussi. Son vagin s’élargit en conséquence de sorte que la torture est moins dévastatrice. En outre, elle renforce son système immunitaire pour réparer les plaies plus rapidement. Ouf !

Cela faisait dix ans que les chercheurs observaient cette « coévolution » en laboratoire, soit une centaine de générations.
Ils constatent en cours d’expérimentation une chute de la natalité.
Ben tiens ! Pas étonnant !

Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer une monstruosité pareille ?
Pourquoi ne pas avoir songé, plutôt, à une danse des bruches ?
Une sorte de valse à trois temps à pas bruché, c’est-à-dire un pas glissé mais toujours avec la même patte et toujours du même côté.
Dame bruche embarquée dans une folle et langoureuse danse aurait pu s’endormir dans les bras d’un bruchot bien intentionné, capable de partager une interminable et douce étreinte.
Un bruchot enamouré mais point trop enclin à endolorir sa belle !
Les choses de la vie sont ainsi faites, elles tournent comme ça vient et ne nous informent jamais du pourquoi… Pour le comment, il suffit d’observer et de constater.

Je sais, depuis un moment, vous vous demandez « Mais qu’est-ce que c’est une bruche ? »
Je vais vous le dire :
C’est un coléoptère ravageur du niébé, une variété de haricots d’Afrique ou d’Amérique du Sud.
Chaque femelle pond une trentaine d’œufs sur les grains et les larves se nourrissent exclusivement des cotylédons du haricot jusqu’à dévaster toute une plantation.
Si le pénis de plus en plus agressif avec le temps est annonciateur d’une baisse de la ponte, ça peut être une bonne nouvelle pour les paysans, l’annonce d’un ralentissement de la chute des flageolets.

Finalement, il s’en passe des belles dans les légumineuses et nous sommes rarement au courant, voilà pourquoi je tenais absolument à vous informer aujourd’hui.

La nouvelle serait passée totalement inaperçue vous laissant dans l’ignorance totale de toute vie dans les fabacées ou légumineuses, si vous préférez… M’enfin !

Plus de nouvelles depuis lors, attendons la suite, je vous tiendrai au courant.

La bruche est un coléoptère qui ressemble vaguement à la cétoine grise par sa livrée.
Bruche et cétoine ne sont pas de la même famille.
Cétoines dorées, presque des bijoux, ravageuses de cœurs de roses…
… avec une prédilection pour les roses blanches.
Il est fou ce Simonu, que va-t-il chercher encore ?

J’ai puni les hiboux, ce jour, pour insolence à mon égard, et voilà qu’une poire me prend pour une poire !

Ah, j’allais oublier, la sauce qui s’interroge sur la « nouvelle », s’apprêtait à accompagner les haricots coco, à défaut de niélé…

9 Comments

  1. Mince… Vous imaginez si une telle évolution arrivait chez l’humain 😉
    Encore punis les zhiboux? Faudrait qu’ils se méfient, la poire est une concurrente sérieuse!

      1. C’est comme pour la drosophile (mouche du vinaigre), en labo, les générations se déroulent en une journée, les statistiques sont vite faites, ils ont dû passer à autre chose (?)

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