Le soliflore.

Ce matin, me vint une idée, presque au saut du lit.
C’est ainsi, souvent, que je nourris mon blog en cueillant toutes ces apparitions soudaines qui parfois n’ont ni queue ni tête et auxquelles je cherche à donner un sens convenable.
Ces créations d’un imaginaire toujours en alerte me permettent de vagabonder du réel à l’improbable et jusqu’à un impossible rendu possible par une image qui révèle un tangible inventé.
L’intangible devrais-je dire, un autre regard sur les choses.
Un autre regard qui soulève plus souvent les « Bof ! » que les « Houa ! », ou les « Je préfère l’original ».
Je m’amuse et ne cherche à passer aucun message fors celui de l’inédit, le tordu, la face détournée d’un réel devenu ennuyant ou ennuyeux s’il ennuie toujours…

Au réveil donc, il faisait encore nuit, je me suis souvenu d’Anne Marie, une vieille dame qui ne connaissait pas la langue de bois et balançait à tout va ses états d’âme sans jamais craindre un retour de revers inamical.
Elle ronchonnait sans arrêt cherchant toujours à déranger plus qu’à arranger. Je l’aimais bien pourtant, je croyais connaître les raisons de ses frasques. Je savais ses douleurs passées qui l’avaient bien acidifiée, de sorte qu’elle rendait le monde, même celui rencontré plus tard, responsable de tous ses malheurs.
C’était une femme riche qui incarnait le dicton « L’argent ne fait pas le bonheur ».
L’argent lui permettait de jeter un peu de venin sur ceux qu’elle ne blairait pas, cherchant à d’autres occasions, à adoucir le feu de ses griffures cuisantes.

Voilà comment un simple soliflore détourné en images inventées m’a conduit à raconter des choses qui n’ont rien à voir ici…

Quel rapport ?
Faut pas toujours chercher à comprendre les raisons d’une idée soudaine, en invoquant l’inconscient, pour donner un sens.
Allez, disons qu’elle n’aimait pas les fleurs, cela lui semblait prétexte à l’amadouer…

Gare à qui cherchait à m’égratigner, elle seule avait le droit.
Je servais de punching ball d’entraînement mais ses coups étaient de velours 🙂

La rose semblait triste, engoncée dans son soliflore…
La voilà dans un panier métallique.
D’airain, si vous préférez.
Ou alors, tout en tubulures d’un saxo qui gicle des notes mystérieuses…
Des calices, pour suggérer un spectacle de princesses qui s’élèvent de trois vases d’argent…

1 Comment

  1. Oui, oui, je vois bien la corrélation entre cette vieille dame et vos photos: une apparence trompeuse mais si on tortille un peu dans tous les sens, on découvre des trésors, j’aime bien ce genre de personnes.
    La photo des princesses est bluffante

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *