POF !

Vacuité d’idées.

Hier soir, je débouchais une bouteille de champagne. Le bruit qui accompagnait l’expulsion du bouchon était parfait. Bien sec, fort en décibels et bien plein. Du genre POF ! Vous entendez ce bruit majuscule ?

Surprise, ma femme me lança :
– Qu’est-ce qu’on fête ?
– Devine !
– Tu as gagné aux courses ?
– Non !
– Tu as rencontré quelqu’un et ça t’a fait plaisir ?
– Non plus !
– Ah ! J’ai compris, on fête la saint… la saint quoi au fait ?
– La fête à personne ! C’est la fête à quelqu’un mais je fête la fête à personne ! C’est comme le soldat inconnu, j’allume la flamme et on verra après si c’est la fête à quelqu’un !
– Ma fête à moi ?
– Peut-être, on verra !

Pourquoi faut-il que ce soit la fête à quelqu’un pour faire la fête ? Ne peut-on fêter le rien, le « comme ça »… fêter le temps ? Le temps qui passe ? Qui passe trop vite et qui s’en fout ? C’est bien de fêter le vide et le rien. On n’a pas besoin d’inviter, on le fait quand ça nous chante. On peut être seul. Accompagné aussi. On peut trinquer tout seul dans le vide ou faire tchin avec quelqu’un qui ne sait pas pourquoi il trinque. Moi, je sais. Je fête l’envie soudaine de penser que c’est la fête sans fête. L’envie de libérer des bulles. Des prisonnières qui se précipitent par milliers vers la sortie, qui se bousculent et qui grésillent. Qui pètent, qui pétillent. C’est bien de rendre la liberté à des bulles emprisonnées !
Vous savez quoi ? Le mieux c’est d’essayer en couple ou bien accompagné, mais jamais plus de deux pour cette expérience.
Sinon ça tourne à la vraie fête. Vous êtes certains de comprendre après quelques gorgées ou quelques flutes que vous aller fêter quelque chose. Oui, je vous assure vous comprendrez ce que vous aviez envie de fêter, mais là, ça ne regarde personne !

Je ne vous en dis pas plus, je ne vous dis rien… essayez, vous trouverez le saint à fêter.
A moins que l’ennui ou le sommeil vous gagne.
Et même ! Non, non… que nenni vous n’avez rien gâché !
Ronronnez tranquille. Dans ce cas, c’était bien la fête à personne.

Il y a des jours où l’on parle ou écrit pour ne rien dire… jamais temps perdu car le temps se perd tout seul, il ne sait pas où il va.


2 Comments

  1. Oui, oui, la fête de rien ni de personne, j’ai expérimenté cela plusieurs fois, j’adore mais vous avez raison, on en dit pas plus car ça ne regarde personne 😉
    Bona notte à tous deux!

  2. J’adore libérer ces petites bulles…pas ce soir, je suis seule, mais demain soir avec une nièce de passage et son compagnon, nous fêterons le bonheur de nous retrouver après 5 ans et pour 2 jours seulement .. Merci Eva et Clément, je vous attends avec impatience…. (Pas seulement pour les bulles) 🤣🤣🤣

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