C’est le calme en Aratasquie.
Un jour nouveau vient se poser lentement, tout en douceur, sur les reliefs environnants.
Le fond de l’air est frais, cela ne va durer, on annonce forte chaleur cet après-midi.
Un crescendo dans le thermomètre, de sorte que la température ressentie sera plus chaude encore que celle indiquée par le mercure.
Une légère brise s’est levée, elle parvient juste à faire frissonner les feuilles du noyer. Sa caresse est agréable sur le visage du visiteur matinal que je suis.
Je me promène dans l’air léger, je savoure le temps qui passe.
Je regarde au loin, je m’attarde dans la lumière naissante, je rêve de l’après jour nouveau.
Je plane au-dessus des monts couverts de chênes et de maquis puis m’envole dans l’azur encore céruléen pour chercher les étoiles endormies qui scintillent seulement dans le bleu nuit…
Au fond de la vallée, c’est encore l’aurore, des cris de geais rageurs montent jusque-là, on devine qu’il y a chamaille pour quelques fruits encore trop verts.

Le soleil lance ses premiers rayons.
Cette année sera année de prunes, les « reine Claude » se comptent par centaines, un millier peut-être par arbre. Des drupes bien accrochées qui ne cèdent pas au moindre souffle. Des fruits joufflus qui promettent jus en abondance. La pruine commence poudrer, les merles attendent le premier coup de bec qui donnera le coup d’envoi à un saccage en règle.

Les figuiers annoncent une récolte abondante. Les dernières figues-fleurs sont gonflées comme des poires de klaxon de veilles automobiles. L’année dernière c’était la misère.

Le jujubier présente timidement ses fleurs minuscules, il a le temps, c’est pour l’automne…

Le noyer est fatigué et perd régulièrement ses fruits au moindre souffle d’Eole. Le brou de ses noix présente des plages noires, des taches de vieillesse, sans doute, comme l’an passé, ce sera maigre récolte…

Dans le potager sauvage.




Et puis dans la cour, l’althéa me salue chaque matin.






Et d’autres font chiffonnade, déjà !


Dans ce monde qui prend toute la lumière, les roses tentent d’exister…

C’était un matin calme et je cueillais tout le bonheur du monde encore sommeillant…
Je vous souhaite une bonne journée 😉
Mmmm…Je vous envie!
Que c’est beau, c’est un rêve de se réveiller dans ce paradis!
Vos photos sont superbes, on sent que vous aimez chaque fleur, chaque feuille 🙂
J’adore la vie.
Si la faucheuse pouvait m’oublier, le temps que je n’en puisse plus. Ce serait génial, hélas, elle ne pistonne pas, elle bastonne ! 🙂
Votre texte plein de vie procure beaucoup de plaisir de bon matin.
Merci pour ces jolies paroles Simonu.
Merci Romain, bonne journée 🙂