Pour
passer le temps je cake
A ma façon.
Une
centaine de grammes de blanche farine
La même quantité de châtaigne
Bien sassée, bien fine
Pour éviter les grumeaux.
Cinquante
grammes de sucre aux noisettes
Pas plus, un sachet de levure chimique
Je malaxe avec quatre-vingts grammes
De beurre ramolli.
Un à un, je casse quatre œufs,
En mélangeant à la fourchette
Patiemment, fermement.
Les
raisins secs,
Je n’ai rien d’autre sous la main,
Attendent dans du Grand Marnier
Cordon rouge s’il vous plait !
Zou !
Dans la pâte,
D’un seul coup
Et je mélange le tout.
Tiens ça vous gratte ?
Vous êtes étonné ?
Cinquante grammes de sucre
C’est pas assez ?
Question d’habitude,
C’est largement suffisant
Pour les grands enfants
Et les petits aussi.
Je cake pour passer le temps
Ce n’est pas une habitude,
Pour meubler ma solitude,
Je dois caker pour aider le temps.
Ça me prend parfois
C’est ainsi que j’expérimente
Tantôt, je me plante.
Je ferai mieux la prochaine fois…
Pour passer le temps
Je chante en caikant.
Trente-cinq minutes à four chaud, baissé à 180/190°C
caikant= le mot n’existe pas, je l’écris ainsi pour ne pas passer à côté de la prononciation.
T’en allant tout En caikant
Je me suis bien régalé
De ton œuvre tout croquant
Que j’ai bien vite mangé
Y celui dont à l’image
Je pressens le doux parfum
Je rêve que je le mange
En l’avalant tout en un
Tu vois ta solitude
Nourrit tout un chacun
Si ce n’est par nourriture
Ce sera par la lecture
PM