Sciacci di patati.

C’est une spécialité du village. A Lévie, c’était une institution du temps des boulangeries, une institution en survie.

Sciacci di patati (tarte aux pommes de terre) dites sciacci patatosi dans le nord de la Corse, me semble-t-il.

La recette est très simple. Une pâte brisée réalisée maison, c’est toujours mieux, et une purée de pommes de terre. Après chacun fait comme il veut.

Voici la réalisation autour de laquelle j’apporte peu changement. Je n’entre pas dans le grammage, je fonctionne au feeling.

Selon le nombre de personnes, adaptez le nombre de pommes de terre à cuire. Avant la fin de la cuisson (5 ou 6 mn avant) je jette une poignée de gousses d’ail pour les ramollir un peu. Pas trop les cuire sinon le goût de l’ail se perd dans l’eau bouillante. Essayez les caïeux crus, pressés, si vous préférez. Je procède à l’écrasée du mélange pommes de terre/ail à la fourchette ou au presse-purée, certains préfèrent le moulin à légumes, la réalisation est plus fine et plus homogène.

Mon presse-purée et signé, s’il vous plait !

Je sale, je poivre abondamment, j’ajoute de l’huile d’olive jusqu’à ce qu’un « stop » intempestif m’intime l’ordre d’arrêter. Pour la rendre plus souple, je mouille avec de l’eau de cuisson, une petite louche ou plus, c’est à voir. Toutes ces opérations, je les fais au jugé. Je termine avec des poignées de fromage corse ou sarde (assez piquant, assez fort) que je mélange à la purée.

Avec la partie la plus évasée d’un bol, je réalise des ronds de pâte. Je préfère, les sciacci individuelles. Lorsque j’en fais une familiale, je la trouve moins savoureuse. Je garnis mes ronds de pâte en laissant un peu d’espace sur le pourtour puis je pince les bords sans m’appliquer, toujours à la sauvage, pour former une sorte de collerette genre « fraise François 1er » mal troussée. Vous pouvez rajouter du fromage dessus, c’est comme vous voulez. C’est à l’usage que l’on devient « sciacciaiolu di patati » et non en lisant des recettes fermées.

La p’tite tordue.

C’est facile et c’est bon bon ! C’est bon pour le moral !

La voisine.

Je les préfère le lendemain ou après avoir bien reposé pour que les saveurs aient le temps de s’assoir et de s’installer confortablement.

Je fais ce qui me plait, plait, et cela me plait comme ça.

A vous de trouver votre convenance.

3 Comments

  1. J’ai oublié le temps de cuisson : Pour celles-ci, 20 mn à 200°C.
    En fait, je surveille et j’arrête dès que c’est bien doré.

  2. Bonjour Simonu, je pense que ma grand-mère Ghjacuminetta faisait les meilleurs sciacci aux pommes de terre de Lévie, voire de Corse….
    En effet elles étaient très poivrées….

  3. C’est certainement vrai.
    La réputation qui s’est étendue sur toute la Corse vient sans doute d’elle.
    Je m’en souviens très bien, nous en parlions souvent 🙂

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