La belle endormie.

Après les semailles, les premières levées.

A l’ombre du temps qui passe…
(Cliquez sur la photo)

Certains s’étonnaient que j’écrive des textes pour mes petites filles : « Elles sont trop jeunes pour suivre, c’est bien trop compliqué… » Je n’écrivais pas pour l’heure mais pour le temps. Un jour, elles seront dans le tempo peut-être, inutile de se plier au moment. La graine est un concentré de vie, un potentiel qui attend, il n’est jamais trop tôt pour le dire. La plantule poindra, folioles et radicules surviennent au vent léger puis s’envolent et s’enracinent dans le même mouvement. Un esprit se construit ainsi, une mémoire aussi et puis la vie s’épanouit. Un sourire s’adosse au passé et s’en va semer l’espoir à tout vent.
Leia, l’aînée des petites filles est en sixième. Voici son premier poème, totalement rédigé en classe pendant le cours de poésie. Déjà, la trace du temps qui passe…

Belle endormie.

Dans l’ancien château c’est la nuit,
Et tous les soirs erre la belle endormie.

On entend son souffle blanc,
Celui de la reine qui gouvernait dans le temps.

Les cris effrayants de son roi qui l’attend
Et l’odeur fade du matin levant
La ramènent dans les bras de celui qui l’aime.
Ils sont à présent tous deux sur le même tandem.

Maintenant la belle dort,
Avec sur sa tête, sa couronne d’or.
Le royaume mort l’attend pour régner là-bas
Car, dans ce vaste endroit, la nuit ne partira pas.

Leia

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