Eva, Dany et Cécile, voici le ticket Nicolas pour l’écologie. « Il ne faut pas individualiser à outrance la présidentielle », dit-il. Il a obtenu 41% des voix contre 58% à Eva Joly.
C’est en effet une belle brochette qui évoque la main dans la main, la fleur aux dents, les gambades dans les champs, les roulades dans l’herbe fraîche, la marguerite que l’on n’effeuille pas.
Sans doute qu’avec une entente aussi cordiale, les choses du pays et bien plus, de la planète iraient pour le mieux dans le meilleur des mondes.
La farandole annoncée par « Nicolas sans rancune » évoque la douceur des décisions, la grâce dans les propositions et la souplesse du latex tout juste sorti de l’hévéa dans les projets.
Habitué des ULM et autres montgolfières, Nicolas prend de la hauteur. Sa défaite est reconnue, nette et sans bavure mais avec une pointe d’amertume. Cela se lit sur son visage. On l’avait tant et longtemps cru certain de l’emporter. En prenant de la distance, il peut s’éloigner un peu de celle qu’il aurait dû soutenir sans ambages, car on ne mène pas un combat, fut-il entre écologistes, sans laisser des traces. Chacun y était allé de son mot doux resté gravé dans les esprits pour que jamais ne vienne le temps des mamours.
Notre candidat malheureux, est certainement un homme honnête et ne manquera pas à sa parole. Mais que de contorsions de langage ou d’attitude devra-t-il endurer pour demeurer en phase avec sa promesse de fidélité à sa rivale Joly? Il était absent lors de la publication des résultats annoncés par la joyeuse et facétieuse Cécile qui avait enfourché des lunettes aux couleurs de la gagnante. Un rose qu’arborait Eva lorsqu’elle promettait à Nicolas toute sa place… EELV, Encore… Eva Le Veut, après les gros yeux, voici les yeux doux, personne n’y échappe. Même chez les verts tout n’est pas rose bonbon.
Entrer en politique, n’est pas une mince affaire. Combien de bien intentionnés, d’hommes purs ou simples candides rêveurs y ont trempé leurs orteils avant de se brûler les pieds puis fuir cette marmite bouillonnante ?
Même si Hulot se défend de faire de la politique, d’autres se chargeront de le tremper jusqu’au cou. Si après 2012, il occupe aussi bien le devant de la scène, on pourra avancer qu’il a les reins solides et a sa place méritée d’homme nécessaire… à lui de le prouver.
En attendant, une risette franche de la part de celui qui dit ne pas somatiser pour autant, serait la bienvenue. Allez Nicolas, ouistiti… hop, c’est pris !