Ce texte est dédié à Denise et Dominique…
Dominique est originaire de Levie.
Il revenait, avec son épouse Denise, sur la terre de ses ancêtres, le village natal de sa mère.
Il n’avait rien oublié, il se souvenait des coins et recoins qu’il parcourait durant son enfance, de la passerelle qui conduisait à l’entrée de la maison de sa grand-mère.
Je le regardais, tout sourire, un peu égaré dans le passé, cherchant une approbation lorsqu’il avançait un indice pour évoquer un moment passé avec un oncle.
Des bribes de mémoire, de vagues souvenirs avec toujours une indication plus précise qui le convoyait dans les années 60 lorsqu’il venait en vacances à Levie. Il savait l’endroit exact où ils logeaient en période estivale. Il m’expliquait, faisant des virages avec sa main, tantôt virant à droite puis à gauche et encore à gauche pour m’indiquer l’emplacement d’un vieux souvenir. Je le voyais heureux de relater le passé lorsqu’il était gamin sur sa terre d’origine.
J’en suis certain, il était aux anges, mieux encore, il semblait heureux. Son sourire parlait pour lui et trahissait son plaisir de revoir ces lieux qu’il avait enfouis au fond de sa mémoire, bien rangés dans un coin afin qu’un jour tout revienne à la surface et se lise sur sa face presque hilare dans ces moments d’Euréka.
Une petite ombre seulement paraissait l’interroger :
– Tu n’as pas parlé de maman dans ton livre…
Sa maman Anghjulina, une grande tante, sœur de mon grand-père maternel, je l’ai connue. J’en ai un souvenir visuel intact. Hélas, je ne savais rien de sa vie chez nous, j’ignorais tout de son passé, elle était si discrète lorsque j’allais la voir.
Voilà cher Dominique pourquoi ta mère n’est pas entrée dans l’histoire de « Au cœur de mon village, mon village au cœur ». Une raison somme toute banale comme les choses ordinaires de la vie.
Denise affichait son plus beau sourire en suivant son mari sur les traces de ses ancêtres. A aucun moment, elle ne départit de sa bonne humeur de personne libre, totalement livrée à ses vacances. Je crois bien que ce pèlerinage en terre connue est le dernier, les voyages commencent à peser, c’était donc un passage en toute dévotion, en toute discrétion, il ne se sont pas affichés en papamobile.
Quel plaisir, chers cousin, de vous avoir revus !
Ce fut très agréable.
Annie et Simon garderont de vous, un très bon souvenir.