Le sourire « lysséen ».

Observer un sourire « lysséen » dans la nature, n’est pas chose courante.
La conjonction de plusieurs facteurs s’impose pour avoir une chance de le détecter.

Le phénomène est saisonnier et peut se produire durant la deuxième quinzaine de mai et les premiers jours de juin. C’est la période de l’épanouissement de la corolle des lys.

Observer un sourire parfait est rarissime, vous pouvez traverser une vie sans jamais le remarquer.
Le lys sourit toujours après la pluie, c’est la première condition pour en débusquer un.
Seuls les observateurs avertis, en quête de phénomènes curieux dans la nature auront le plaisir de voir la fleur blanche au bord du rire au moins une fois dans leur vie.
C’est ce qui m’est arrivé alors que je visitais les plantes du jardin.
Les conditions que je viens de citer ne sont pas suffisantes, une bonne dose d’imagination s’impose aussi.
La fleur de lys ne sourit qu’à celui ou celle qui le souhaite secrètement.

En voyant ces deux goutes de pluie prêtes à lâcher prise avant de choir au sol, je me suis arrêté net.
J’ai souri le premier en imaginant la suite.
Capturer cette scène magique des gouttes dans lesquelles se mirait un autre pétale pour figurer une pupille transversale me fut facile pour développer mon idée.
Une fois le cliché installé sur l’ordi, il ne me restait plus qu’à dessiner un visage pour étaler un large sourire sous la casquette blanche.

Etonnant non ?
Voilà comment d’un rien on imagine presque grande aventure.
En voyant le cliché final, on ne s’imagine pas ce long cheminement des idées qui finalement fut instantané.
Un très court long cheminement idéel pour, en outre, expliquer un oxymore* !

Compliqué moi ? Que nenni, c’est en m’amusant de choses banales que je m’amuse.
Quoi ? Une lapalissade ?
J’arrête là avant qu’on me prenne pour un fou !

Souriez sous casquette, il n’est pas fou !

*Oxymore selon le Robert :

  1. Figure de style qui consiste à allier deux mots de sens contradictoires.
    Exemple d’oxymore : « une douce violence ».

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