A la pêche aux moules…

L’arnaqueur de service est très informé, parfois très habile… si l’on veut, car seuls les faibles d’esprit sont la cible principale et se laissent attraper.
Lorsque la victime potentielle est un homme, l’appât est grossier. Au bout du fil à pêche, un hameçon garni d’une moule très fraîche et bien juteuse va gigoter sous son nez.

Cela commença ainsi.
La personne, visiblement alléchée par mes textes me gratifia d’une salve de « j’adore » sur Facebook. Essentiellement des « j’adore ». Les « j’aime », c’est trop mou et trop insipide pour appâter.
C’était une fin de soirée et les « j’adore » affluaient sur un grand nombre de mes écrits, je me disais « Tiens, un insomniaque passe mon blog en revue ! ».
Je doutais fortement car la photo du profil présentait une superbe créature, on l’aurait croquée sur le champ si le côté bimbo n’était si ostentatoire et trop criard. Il ne pouvait allécher que les sortis de prison ou les frustrés gravement atteints par l’abstinence.
Le lendemain en visitant les statistiques aucune lecture n’avait eu lieu dans la nuit.
Le pêcheur, car c’est souvent un homme qui se cache derrière un faux profil monté pour la circonstance, taquine le goujon. Dans le vaste lac Facebook, il y a toujours de quoi effectuer quelques prises. Vous ne pouvez imaginer le nombre de prises gardées vivantes dans l’aquarium, naïves au point de vider leur compte en banque pour entretenir l’amour avec son pêcheur.

L’arnaqueuse de service se prénommait Sacha et présentait sur sa page, bon nombre de photos lascives très suggestives. Une personne à la poitrine explosive, pleine à craquer. Un p’tit coup d’épingle et tout le quartier sautait. Les lèvres ourlées à souhait, une bouche carminée entr’ouverte à avaler n’importe quelle couleuvre de la plus petite à la plus… vous voyez ?
Evidemment, j’imaginais un homme à la manœuvre, dans sa cabane à pêche comme au Canada du Nord, à l’affût d’un crédule prêt à vider son compte en banque pour remplir l’autre, en espérant le grand amour.
Un grand amour, poisson trop gros à pêcher, et pourtant, combien tombent dans le filet…
C’est triste et misérable de constater que le corps de la femme, exagérément mis en exergue, puisse à ce point faire tomber dans le panneau.
Plus c’est gros et plus… vous connaissez la suite.

Même mes hiboux ont été étonnés, bien plus que les lapins d’Alphonse !

2 Comments

  1. La toile (d’araignée ? ) est un vaste terrain de jeu pour les pêcheurs en tous genre 😉

    1. Oui, et nombreuses sont les victimes mais comme toujours, vous l’avez remarqué, pour moi, c’est source d’amusement 😉

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