Allo tata ? C’est Nana !

Pour Nana, dans quelques années.

En lisant le texte précédent, « Caca boudin », la maman de Nana qui n’est autre que ma belle-fille, me racontait qu’une « aventure » similaire lui est arrivée récemment avec ma petite fille Anna Livia.

Elle se trouvait dans la salle d’attente d’un cabinet médical et Nana comme les petites filles du  même âge, passait le temps à sonder les environs. Elle feuilletait les revues, juste pour feuilleter comme les grands, faisait mine de ranger et observait, par moments, les patients bien sages en attendant leur tour.

Personne ne pipait mot, la petite faisait le tour de la salle lorsqu’elle aperçut un téléphone. Un jouet qu’un autre enfant avait, sans doute, posé là dans ce coin. Instantanément sans se préoccuper de quiconque, elle décroche et se lance dans une conversation imaginaire avec sa tante. Avec l’aplomb d’une grand-mère, elle s’avance vers la personne la plus proche, lui tend l’appareil et dit : « C’est tata ». Coup de bol, la dame a déjà un certain âge et ne s’embarrasse plus de gêne déplacée. Très vite, elle reconnait la tata et entame une conversation soutenue. Nana est impatiente, c’est trop long et son truc c’est de passer tout le monde. Assez parlé, on ne s’éternise pas en futilités. Elle coupe court à la conversation en reprenant le combiné et le passe au suivant, beaucoup plus jeune mais qui se lance aussitôt dans le jeu des questions réponses avec cette tante qu’il ne connait pas. Tout le monde a joué le jeu… L’amusement a gagné la salle, plutôt sympa.

Je n’y étais pas, j’imagine seulement le sketch tel qu’il m’a été raconté. Ma brève description serait même très fidèle d’après la maman, comme si j’avais eu le don d’ubiquité.

Nana et les enfants de son âge, en général, sont bien plus forts que nous pour mettre un peu de gaieté dans la morosité d’une assistance.

Ce qui est amusant dans cette affaire, c’est que Nana téléphonait à sa tata pour de faux sans savoir qu’elle imitait son autre tata qui quelques années plus tôt lâchait son « caca boudin » pour réveiller toute la salle d’attente.

Plus tard ces candides, lorsqu’ils seront des adultes, pollués par l’avancée dans la vie, découvriront à leur tour, qu’un jeune enfant, finalement, ça trompe énormément.

Nana en jugera sur pièces lorsqu’elle sera bien grande en lisant ces deux textes de son missiaù, comme elle dit.

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