Qu’en pensez-vous ? De quoi ? Du débat ou de l’affirmation ?
La France est bavarde. Il suffit de faire une halte dans un bar, c’est bien connu, pour rencontrer ceux qui refont le monde en 3 ou 4 pintes de bière. Peu importe si la connaissance du sujet est nulle, insuffisante, tronquée ou erronée, pourvu qu’on ait l’ivresse. On perdra beaucoup avec la fermeture massive de ces lieux de convivialité. Qui ne connaît dans son entourage, un tricheur, un frimeur donneur acharné de leçons et qu’on finit par croire tant sa « sincérité » est éclatante ? Il n’y avait pas meilleur sujet à offrir à cette avidité bien de chez nous, un sujet sans fin : « l’identité nationale ».
Le débat, faux ou réel bat son plein. Pas un journaliste ne questionne sans réponse induite, pas un ne questionne sans laisser transparaître son opinion. Et là, le débat n’est ni vrai ni faux, il est tout simplement faussé. « Ne croyez-vous pas que… » ou « Vrai ou faux débat ? », avec une connotation si forte que le fléau de la balance penche souvent du côté du faux. Rarement très rarement, question s’applique à tirer le fond du cœur ou de l’esprit de celui que l’on « écoute ». On l’écoute sans l’entendre, on l’accule, le pousse à livrer et non se livrer, à faire l’éclat ou la faute car les choses simples n’ont plus de saveur. Mais il est vrai que dans un studio on n’est pas dans un cabinet de psychologue non plus. On est plus près de la garde à vue dans le sens où l’on attend des aveux. Il faut cracher le morceau car le commun des téléspectateurs serait bien déçu s’il n’en était pas ainsi. D’accord ou pas, il aura son grain à moudre.
Alors, ma réponse ? Je ne vais pas me défiler. Débattre ou déblatérer peu importe, l’essentiel est de parler et se parler quel que soit le sujet. Un sujet ne peut être tabou s’il est maîtrisé. En l’occurrence, c’est un vrai débat débridé comme on les aime chez nous. La démocratie n’est pas le consensus, elle s’alimente de vrais débats que l’on croit faux et vice versa. Le débat vrai ou faux permet de se mesurer, se battre en temps de paix. Je n’ai pas la réponse à la question, comme tout français j’assouvis ma passion du bavardage en ne sachant de quel côté trancher. Les tsunamis, cyclones et autres conflits ne parviennent pas jusqu’à nous, la fin du débat n’est pas pour demain.
Faut-il siffler la fin de la récré ? Sait-on encore fabriquer des lois dans l’hémicycle sans en référer au tout venant qui comme son nom l’indique presque, sait tout et rien à la fois ? Demander à celui qui gène la marche en avant parce qu’il tourne en rond à force de chercher à se mordre la queue ? Oui, demandez lui, il connaît la réponse !
Bon courage !
Ce débat me fait suer !
Hier soir j’étais sur le lac
Ce soir j’écoute tomber la pluie
les gouttes troublent le lac de mon coeur
et tracent des rides sans nombre
2e strophe
Du fond de mon village
Où je respire l’air sauvage,
J’ai besoin d’ailleurs.
J’affleure mon tuba
Pour cueillir là-bas
Le parfum d’autres fleurs.
Hum ! n’est pas poète qui veut. Je vis dans un village de Corse et cherche à m’évader. Pour l’heure, je me contente de réagir à l’actualité, j’apprends. Personne ne frappe à ma porte, vous êtes le premier.
Jolis poèmes et photos sobres qui livrent l’essentiel. Je pratique également la photographie, à la sauvage presque à l’aveugle. Demain je placerai 3 photos de mon jardin qui pourront inspirer quelques vers. Cette idée m’est venue en lisant les vôtres. si c’est le cas je vous les offrirai pour illustrer la poésie.