Les envies naissent au hasard des choses de la vie.
C’était un début décembre, le temps plutôt clément, je m’étais égaré sous les pins en quête d’images.
J’ignorais ce que j’allais récolter, c’est la meilleure façon de se surprendre.
Le crépuscule s’annonçait, le soleil déclinait à l’horizon, la luminosité sous les résineux peu propice à la photo avec un appareil basique, les pas difficiles sur la pente recouverte d’un tapis instable d’aiguilles de pins. La glissade promise à tout instant.
A la faveur d’un rayon rasant, la lumière se porta sur un arbousier… Je tenais mon sujet.
Je me suis attardé, le soleil a décliné très vite.
Presque hypnotisé par l’obscurité soudaine, je ne bougeais plus.
Tous mes sens étaient mobilisés, à l’affût d’une émotion, il me semblait que tout pouvait arriver.
Le silence devenait sérénité et inquiétude à la fois, j’attendais un bruissement, un craquement, un cri… rien.
Rien, la solitude absolue.
J’étais à quelques encablures du col de Bavella, en contre-bas, c’est à ce moment précis que j’eus envie de revenir à la tombée de la nuit pour vivre une autre expérience.
C’est ainsi que j’ai pu raconter « Seul dans le brouillard » quelques jours plus tard.
https://simonu.home.blog/2020/05/18/seul-dans-le-brouillard/
C’est une chasse pacifique comme j’aime, la récolte rapportée à la maison vivra pour toujours dans la bibliothèque à souvenirs 🙂
Les arbousiers sont superbes avec leurs fruits de tous les rouges suivant la maturité et leurs fleurs, ils me font penser à ces petits arbres des rameaux que l’on donnait autrefois aux enfants dans certaines régions: de simples branchages couverts de feuilles, décorés de sucreries colorées.
Bien, vais-je vous retrouver dans le brouillard? 😉
Apparemment oui, vous y êtes passée deux fois 🙂
Oui! Quand le chemin est beau je ne me lasse pas 🙂