La cica… quoi ?

Oh ! Rien de bien compliqué. La cicadelle fait partie de cette petite faune des jardins et des prairies, qu’on ne voit presque jamais. La petite bête qui mesure le plus souvent moins d’un centimètre est prostrée sur une tige tendre et suce la sève avec son rostre. Je l’imagine comme un bébé qui, les yeux fermés, se gave en sirotant. C’est un insecte piqueur/suceur. La plante attaquée, sa partie supérieure, privée de sa sève nourricière, se décolore, pâlit, dépérit puis se nécrose.

Cousine du puceron et de la cigale, la cicadelle vole très peu, elle saute, surtout, ses bonds sont assez énergiques et amples. C’est ainsi que je l’ai connue la première fois. Je m’étais approché pour la regarder de plus près, elle s’est propulsée comme un élastique et m’a frappé le globe oculaire. On aurait dit un petit caillou projeté par un vent soudain.

C’est à peu près tout ce que je sais de la bestiole. Verte, grise ou brune, elle vampirise les végétaux mais avec des préférences, la vigne par exemple a sa cicadelle attitrée et très ravageuse. Selon les variétés, elle s’isole ou vit en compagnies, bref un petit monde qui nécessite une étude approfondie pour être bien connu.

La larve de la cicadelle est piqueuse, aussi. Et pour se protéger de ses prédateurs, elle s’entoure d’une écume blanche produite par ses déjections liquides qu’elle gonfle en injectant de l’air. Bien à l’abri de la déshydratation, elle progresse vers le stade final d’insecte, en toute tranquillité.

Cette bave que l’on peut observer sur les plantes au printemps, que certains prennent pour de la bave d’escargot, s’appelle « crachat de coucou », parfois « écume printanière » ou de crapaud. Elle apparait concomitamment avec le chant des coucous, parait-il. D’où son nom.

Voici quelques images. (Je n’ai pas retrouvé l’image de celle qui m’avait tapé dans l’œil et pour cause, j’ai dû en faire un acte manqué)