Les conchiglioni sont des pâtes en forme de coque, un genre de mollusque dont la coquille est utilisée comme trompe, instrument de musique à vent.
Inutile de tenter quelques notes avec les conchiglioni, ils sont largement ouverts et trop évasés pour cela. En revanche, ils s’accommodent parfaitement au piano et se laissent attendrir à l’eau bouillante, il faut compter seize bonnes minutes pour les avoir al dente. Comptez à partir de l’eau en ébullition car c’est du solide, ils ne se laissent pas facilement intimider à la cuisson.
L’idée m’est venue ce matin de les cuisiner ainsi en voyant ce qu’il me restait au frigo.
Une mozzarella presque hors d’âge, une darne de saumon, il n’en fallut pas plus pour me souvenir que j’ai du bon basilic sous le forsythia. Il a belle allure et ne rechigne jamais à passer au pilon avec de l’ail et de l’huile d’olive pour un simple pistou basique.
Après cuisson des pâtes, je les ai farcies avec la mozzarella avant de les embrouiller avec mon pistou versé çà et là à la petite cuillère.
Pour le saumon, inutile de le passer à la poêle, j’ai voulu faire diététique en le pochant une à deux minutes dans l’eau bouillante des pâtes. Il suffit d’apprécier l’épaisseur pour savoir combien de temps le laisser dans le bain fumant de vapeur.
Un peu de fleur de sel, deux à trois torsions de moulin à poivre et le tour est joué. Vous ne risquez pas l’indigestion, c’est bon et ça tient bien au corps jusqu’à la collation du soir.
Voilà encore une petite idée pour midi, sans chichis et sans trop de vaisselle, tout passe par la même casserole.
Vous pouvez varier en farcissant façon bolognaise, en saupoudrant de parmesan, de tomme sèche râpée de chez nous ou de Sardaigne. Passez au four pour gratiner, ce sera juste un peu plus long.