A la mi-février, dans un papier d’humeur intitulé « Régionales : j’ai le père Noël sur ma liste. », je titillais quelque peu l’avant centre bordelais Chamakh. Jean Lassalle brandissait fièrement « le lion de l’Atlas » pour attirer quelques suffrages toujours bons à prendre. A l’époque notre sympathique goléador démentait fermement tout départ en terre anglaise à la fin du championnat. Se présenter aux élections en précisant que l’on va filer à l’étranger est du plus mauvais effet… Je lui faisais crédit en attendant le mois de juin.
Après la bonne tenue de son parti aux régionales en Aquitaine puis l’élimination en coupe d’Europe contre Lyon, la voie est libre : « Je crois que c’est mon dernier match de Ligue des Champions avec Bordeaux » puis « C’est sûr c’était le dernier ». Il possède incontestablement le sens du crescendo.
On apprend vite les gros mots en rentrant à la maternelle et la langue de bois en mettant un pied en politique. L’apprentissage y est bien plus rapide qu’ailleurs. Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, en l’occurrence l’imbécile est celui qui y a cru.
C’est un garçon sympathique qui a probablement voulu faire plaisir à des amis bien plus qu’il n’a cru à ses capacités à réformer et plancher sérieusement en politique. Les voix s’attrapent aussi de cette manière, le MoDem n’est pas seul en cause, c’était juste trop ostentatoire pour passer à côté.
Ce n’est pas bien méchant, à peine de quoi alimenter un petit papier, on a vu pire.
Allez Marouane, bon vent du côté de la Tamise et n’oublie pas tes coups de canon pour l’Arsenal.
En voilà un qui va manquer dans le championnat français et faire défaut au MoDem.
Qu’il garde ses pieds dans les chaussures à crampons, il a tout le temps de les mettre en politique s’il y croit encore. Je parie que non, on ne l’y reprendra plus.
Prudence, mieux vaut ne pas trop s’avancer, les tirs passent bien souvent à côté de la cage.