Aïe ! Faut-il que l’Intelligence Artificielle ressente la douleur ?

L’IA est en pleine expansion et déploie ses ailes.
Bientôt nous serons tous des humains virtuels et l’IA la seule vérité, la seule à compter.
L’homme aura créé le penser pour les autres et n’aura plus besoin de penser par lui même.

Quelle sera sa nouvelle existence ?
Devra-t-il encore manger pour vivre ou vivre pour manger et puis se taire ?
Nous irons de surprise en surprise à condition que nous soyons encore surprenables.
Plus rien ne nous étonne, on file vers notre effacement, notre minimum humain et, finalement, notre disparition par inutilité fondamentale puisque nous n’aurons plus aucune initiative à proposer.

L’IA fera de nous des esclaves, des serviteurs, elle aura le pouvoir de nous rendre dépendants des machines.
Aurons nous, des engins qui rigolent, nous montrent du doigt et nous mettent à genou ?
C’est fort crédible comme perspective, on aura beau chercher des garde-fous, rien n’y fera, le tourbillon est en marche et nous emportera comme un ouragan se joue d’une toiture.
Nous serons des marionnettes mais qui sera le marionnettiste ?
La machine croira-t-elle en Dieu ou deviendra Dieu ?
L’IA travaillera à améliorer les interventions chirurgicales, à assainir les finances, à gérer des budgets, à mieux nourrir les humains, mais pour quoi faire si l’homme n’a plus rien à faire ?
Se contentera-t-il de rêver ?
Rêver à casser sa machine qui le prive de toute liberté, de toute action ?
A quoi servira l’affection, l’amour, le plaisir, si la douleur est vaincue ?
Que fera l’homme si son indépendance, son libre arbitre et sa créativité sont muselés ?
Peut-il se la couler douce sans couler définitivement ?
Cette avalanche préalable de questions, n’aura jamais de réponses car nous serons vidés de toute réflexion, par une déchéance lente et progressive vers l’ignorance, la perte du vouloir, de l’envie, du projet, puisque tout aura été abandonné à la machine qui pensera et agira pour nous.

Triste fin de l’humanité lorsque la mécanique deviendra capable de se reproduire indéfiniment jusqu’à l’absurde et jusqu’à l’autodestruction machinale.

Faudra-t-il que l’artificiel apprenne à souffrir, à avoir mal à la tête afin de comprendre ce qu’est la douleur du mal vivre ? Afin de savoir ce qu’est l’humain ?
Elle sera bien capable de s’inventer un antidouleur pour bien camper sa non humanité.
Ahumaine, elle sera l’arme fatale pour tout faire exploser car l’homme ne sait plus mettre des limites aux folies.
Lorsque l’IA aura échappé aux capacités humaines, nous ne serons plus bien loin de l’explosion finale.
Etait-il pensable, un jour, que l’apocalypse douce advienne, non pas d’un cataclysme ni d’une ingérence extraterrestre, mais bien de l’inconséquence humaine qui aura cru dominer indéfiniment les choses inertes censées rester sous sa maitrise ?

Déduire indéfiniment parce qu’on est programmé, plutôt que penser, inventer, créer, n’est même plus ruine de l’âme…

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