On m’a demandé de traduire le texte à Marisa en français pour sa famille continentale.
Ce passage avait été écrit quelques heures après son décès, hier 13 juillet.
Maryse s’est envolée ce matin, tranquille, évadée vers un autre monde.
Petit Paul, son mari, me disait toujours :
– C’est un roc, je partirai avant elle, pour sûr, bien avant elle.
Mon cher cousin, c’est la vie qui décide et non notre volonté.
Cette femme était des nôtres, toujours prompte à répandre le bien.
Ma mère, escroquée pour un matelas d’une centaine d’euros a été dépouillée de mille euros.
C’est elle qui a rétabli les choses avec la banque postale.
Bien des gens ont bénéficié de sa bienveillance.
Point n’est besoin d’en rajouter, Maryse était devenue Lévianaise de cœur et d’âme très attachée à nos valeurs. Elle était des nôtres de longue date, appréciée de tous…
Marie, la maman de son époux, ma chère tante avec qui j’ai longtemps vécu, c’est elle qui l’a accompagnée jusqu’à son dernier souffle.
Jamais, elle ne se plaignait, riait toujours, contente de sa famille fondée sur notre île.
Pour ses enfants, trois filles, toutes unies, aucune ombre d’un souci entre elles, l’esprit corse règne, tout est limpide. Pourtant dans chaque famille, une brebis galeuse traîne comme un boulet, pas chez eux.
Chère Maryse repose en paix dans notre cimetière où tant de fois tu es allée fleurir les tombes et allumer les bougies à tes chers disparus.
Nous viendrons le jour des morts fleurir la tienne.
A la nuit tombée, en éclairant ton âme à la lueur d’une chandelle, nous regarderons le ciel et tu nous feras un clin d’œil.
Nous te sourirons…
Bientôt on se retrouvera, le temps file si vite….