Bise.

Non, je ne fais de bise à personne, hier je me rendais à Sartène par les chemins détournés.
La route principale est en chantier perpétuel et chaque ornière menace de faire exploser un pneu.
Alors prenons la route buissonnière…

Le voyage fut plus long mais agréable, j’ai redécouvert des endroits où la quiétude est le maître sentiment.
Tout est serein, le paysage rasé de près à la sortie du printemps, et en prime, le panneau annonce « Bise« .
On le croirait volontiers alors qu’il s’agit de « Bisè », « Bizet » si vous préférez, c’est ainsi qu’il faut prononcer ce nom de hameau.

C’est bien involontairement que l’endroit fait la bise aux touristes de passage et sourire les locaux qui imaginent la confusion.
Trêve de bécots puisqu’il n’en claque aucun, voyez plutôt ces images qui rappellent qu’ici on se la coule douce.
C’est un petit coin charmant.

Un petit bourg bien propret, endimanché un samedi et dont les chemins embaumaient le jasmin.
Un léger souffle doux, vaguement tiédi par l’été naissant, conduisait ce parfum le long des sentes et chatouillait nos narines.
Ces dernières, interrogatives, frémissaient.
Le chèvrefeuille tout proche mêlait ses fragrances, troublant un instant le Nez de service qui reniflait l’air afin d’identifier les senteurs dominantes.
Le jasmin culminait, je ne l’avais pas vu, caché derrière les rosiers, il flétrissait vaguement ses pétales blancs, jaunis par la fin du cycle. Encore fortement odorant, il jetait, à qui voulait humer, ses dernières bulles olfactives évadées d’une parfumerie de campagne…

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