Le néant se nourrit de vies.

J’ai aimé l’azur et ses nuages.
Le nez aux vents
Aimé
Les humains,
Les oiseaux,
Les fleurs,
Les jardins.

Je me suis frotté de senteurs
Gavé de saveurs.
J’ai aimé la vie
De toutes mes envies.

J’ai bercé le temps
Dormi dans le rêve
Pour que le plaisir se lève
Souvent.

Hélas, tel un César vaincu
Je suis venu
J’ai vu
Et je n’ai rien compris.

Quelle est cette main
Qui nous cherche ?
Quel est ce lieu
Où l’on nous convie ?

Quel est ce noir ?
Quel est ce vide ?
Quel est ce rien ?
Est-ce le néant ?

A quoi bon passage ici-bas
S’il n’y a point de là-bas ?

Pourquoi ?
Reste sans réponse.

Alors, j’imagine le néant,
Concept qui se dit
Et jamais ne se vit.

Un mot truqué,
Un mot fou
Sans contours,
Sans contenu.
Indicible,
Inimaginable,
Inconcevable.

Lorsque je parle de lui
Ce n’est pas de lui que je parle.
C’est une chimère.
Même pas !
C’est un mot vain,
Une illusion,
Un mot qu’on dit
Et qui n’existe pas ici.

Engloutit les repères,
Engloutit les contrastes
Ce mot encore plein de vie
Lorsqu’on parle de lui…

Puis vous oublie
Ce voleur de vies.

C’est en voyant cette noix nécrosée que j’ai pensé au vide puis au néant.
Je suis entré dans son intimité pour voir ce qui s’y cache.
J’y ai vu un tabernacle…
Puis un personnage étrange…
Un peu plus enthousiaste…
Il était tout au fond… et semblait habiter mon île.
On le voit dans l’image en titre, je n’ai pas dessiné les contours de la Corse, ils sont apparus à mesure des déformations.

On ne peut définir le néant, dès que l’on tente de le décrire ce n’est plus de lui que l’on parle mais de tout autre chose. L’imaginer c’est lui donner un contenu et un contenant, c’est à dire engager la négation du concept.

11 Comments

  1. Un contenu très philosophique en ce moment sur vos pages…
    L’insondable néant, essayons de ne pas y penser puisque nous n’en savons rien, ni même s’il existe …

  2. Cela m’amuse Al, j’ai l’impression d’un retour en classe de philo.
    Retourner au lycée me donne l’impression qu’il me reste encore long temps.
    Je plaisante, cela m’amuse essentiellement, il y a toujours un décalage entre mes écrits et mon vécu… je passe et repasse…

    Bon mercredi al 😉

  3. Je suis (du verbe suivre) de très près le commentaire du jour d’Almanito.
    Cependant, nous savons tous que les idées qui nous visitent surviennent lorsque bon leur semble et qu’un acte de pure volonté peine à les enfouir. D’ailleurs le faut il ?
    D’autant qu’elles sont à l’origine de créations oniriques en vers et en images chez certains et notamment du côté d’Aratasca.
    Bien à vous deux. A vous relire.

  4. Trop beau cette hommage au néant, s’ils y est comme tu le décrit, j’aimerais mis arrêter. trop belle l image . J’admire la beauté que tu tire une noix bravo Simon continue de nous faire rêvé bises marielise

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *