Oothèque.

Voilà un vocable que l’on ne rencontre pas tous les jours.

En fouillant dans mon stock de photos comme je le fais de temps en temps, faute de prises photographiques dans la nature, je suis tombé nez à nez avec cette mante religieuse.
Ce fut le cas ce matin de fin d’hiver alors que je sortais de la maison très tôt. C’était juste devant ma porte, je ne fis que deux pas pour attraper le Kodak et me présenter à plat ventre, dans l’herbe humide, face à la mante qui me toisait d’un d’un drôle d’air, apparemment, aussi surprise que moi.

L’image me semblait assez belle et originale pour vous la présenter.

Là, n’est pas le sujet du jour.
L’oothèque, vous l’avez certainement vue un jour sans savoir ce que c’était. C’est le même principe pour le crachat de coucou que les promeneurs prenne pour de la bave d’escargot alors qu’il s’agit de bave de cicadelle spumeuse. C’est dans cette mousse protectrice que la cicadelle pond ses œufs et qu’évoluent ses larves à l’abri des prédateurs.

Voici le crachat de coucou.
En retirant la partie mousseuse on peut voir la larve de cicadelle.

C’est vers les mois de septembre et octobre que la femelle mante religieuse pond des œufs dans une oothèque* qui peut contenir de 200 à 300 unités. Un d’abri pour les œufs, logés dans des alvéoles individuelles.
Durant vos promenades vous avez sans doute déjà vu ces « pains » secs sur des pierres ou des branches mortes sans vous attarder et donc sans chercher à savoir de quoi il s’agit.
Les larves sorties des œufs subissent des mutations successives pour renforcer le corps de la nouvelle mante qui deviendra adulte au mois d’août de l’année suivante. L’oothèque est mousseuse et humide au moment de la ponte, elle commence à sécher une fois le cycle achevé. La femelle périt d’épuisement après la ponte et le mâle trépasse de sa belle mort s’il a échappé au cannibalisme de sa belle. Cannibalisme qui n’est pas systématique, idée véhiculée par la légende.

Voici une oothèque.
A ce stade l’oothèque est sèche, légère, à la consistance cartonnée et fortement scellée à son support.

Un mot de plus dans votre cognithèque (cognitif, qui a trait à la connaissance), ou dans la cafetière si vous préférez ! 😉

Oothèque : Du grec ancien ᾠόν , ôión (« œuf ») et θήκη , thêkê (« boite, thèque »).
Le criquet et la blatte pondent également dans une oothèque.

2 Comments

  1. Marrant, j’avais toujours pris ces oothèques pour des bestioles à part entière, un mix entre la limace et un coquillage. Ouf je vais me coucher un peu moins ignare ce soir 😉
    J’adore les photos de la mante, on a l’impression d’une rencontre entre vous deux.

    1. C’est exactement ça, ce fut une rencontre surprise.
      Il faisait presque nuit encore, j’ai dû éclairer les images.

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