L’inferno.

Dante Alighieri s’y est essayé, il en connaissait une belle tranche.
Contrairement au poète italien ce fut pour moi une montée en spirale et non une descente tourniquée aux enfers.

Les gens qui ne souhaitent pas jouer avec moi, les « premiers degristes » vont s’écrier :
– Mais l’enfer n’existe pas, tout comme le paradis ! C’est du pipeau pour effaroucher les croyants !
– M’en fiche, je veux qu’il existe, na ! Eh puis, je l’ai visité, j’ai tout vu, c’est terrifiant et beau à la fois.
Je suis arrivé par une voie détournée. Au début, je voyais sans être vu, quelqu’un m’a repéré et l’accueil fut chaleureux.
– Mi, mi à Simonu ! Que fais-tu là ? (Chez nous, « mi, mi » signifie regarde)
– J’avais froid et je suis venu me réchauffer un peu, janvier 23 est très frisquet.
– Te réchauffer, tu vas rôtir ! L’endroit est de torture et très dangereux !
– Ah bon ! Je sens la chaleur d’ici, je me tiens à l’écart, je n’ai pas envie de cramer dans ce lieu aussi magique soit-il, c’était une simple visite de curiosité.

Ça a commencé comme ça.
J’ai vu ce tourbillon, on m’a dit « C’est la galaxie de l’enfer ».
Ah c’est ça l’entrée de l’enfer? J’ai envie de visiter !
J’ai senti un souffle passer.
Un spectre me disait :

N’y va pas, il pourrait t’en cuire ! »
– Avec ou sans cuir, j’y vais !
J’étais devant mon four à bois et je regardais ce misérable feu.
J’avais envie qu’il me fasse rêver.
A quoi ?
Ben, à l’enfer pardi !
Et voilà, que des images se mirent à danser…
L’accueil fut très chaleureux, très chaud, même !
Simonu, c’est toi ? Approche !
Une sorte de grille fit barrage, une voix d’outre tombe me criait :
Ne bouge pas ! Reste où tu es !
Quelqu’un actionna la barrière qui se releva aussitôt.
Une chanson douce venant du foyer me fredonnait :
Veni, veni, veni qui… (Viens, viens, viens ici…)
Je ne sais ce qu’il ma pris, la chaleur trop forte sans doute, j’ai tourné les talons et j’ai fui.
Il parait que je l’ai échappé belle.
Maintenant je sais, l’enfer existe, je l’ai visité !

Ne faites pas comme moi, ne vous laissez pas tenter par la curiosité, c’est un vilain défaut très prisé aux enfers et si d’aventure vous trébuchez, vous pourriez y rester !

Un de ces quatre matins, j’irai visiter le purgatoire ou le paradis, j’ignore si l’on me laissera pénétrer dans ces endroits plus tempérés…

Voilà pourquoi j’ai créé l’univers METAMORPHOSES… pour aller voir l’autre face des choses et rêver.
Je sors toujours indemne des cauchemars !

4 Comments

  1. J’ai appris beaucoup de choses dont la première est que l’enfer est diablement beau, la seconde que l’on parle corse en enfer et qu’ils nous pas voulu de vous, ce qui est très rassurant 😉

    1. 🙂
      Vous avez vu ! C’est bizarre tout de même !
      Hélas, j’ai raté l’expression « Diablement beau ! » c’eut été une divine comédie ! 😉

  2. Ne dit on pas aussi que « l’enfer c’est les autres ». Mais en Corse il n’y a que des paradis.

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