Cool, le Maine coon !

Je gravissais un chemin, pianissimo, lorsque mon regard fut attiré par la présence d’un chat qui me dévisageait.
L’endroit paraissait abandonné, quelques outils semés dans le désordre d’un jardinet en jachère, témoignaient de la désertion de l’endroit. La porte d’une petite bâtisse était ouverte, il me semblait même que l’huis avait disparu.
Un autre désordre régnait à l’intérieur, j’avais l’impression que quelques herbes folles avaient poussé dans l’obscurité de l’entrée.

Un félidé du genre domestique, tranquille, me fixait depuis un moment et semblait s’étonner de ma présence.
Un Maine coon, me semblait-il.
On ne laisse pas filer un chat de cette espèce, onéreux à l’achat après une longue attente pour l’adopter.
Un instant, j’ai hésité car il me paraissait plutôt petit.
Etait-ce un jeune chat ou alors un squatter désocialisé très peu nourri, une femelle peut-être ? Sa grande nonchalance, son air paisible renforçaient mon idée de Maine coon.
Finalement, je n’en savais rien, le chat norvégien lui ressemble beaucoup et c’est probablement du nordique qu’il s’agit.
J’essayais de lire dans ses pensées.

En passant le petit objectif de mon compact de poche à travers une maille du grillage qui nous séparait, j’ai eu l’impression qu’il m’adressait un clin d’œil (photo en titre).
– Je t’intrigue bonhomme ? Me questionna-t-il par la pensée.
Cool le Maine coon ou pas Maine coon ! Me suggéra-t-il sans un miaou.
Visiblement, je ne l’avais pas impressionné, très vite il vaqua à ses occupations et se replongea dans ses pensées.

Ce figuier doit être taillé.
Je laisse les trois rameaux ou je coupe juste en-dessous ?
Tu en penses quoi, toi ? Rien ?
Regarde moi ce fouillis !
Pas possible de laisser un foutoir pareil !
Et ça ne me fait pas rire !
Faudra peut-être raccourcir cette branche !
Bon, bon, j’ai tout l’hiver pour réfléchir…
Mince, j’ai oublié quelque chose sur le feu !
Notre chat a disparu dans le squat, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris !

Je retournerai le voir demain, j’en apprendrai peut-être plus.

5 Comments

  1. Très drôles les légendes 😉
    Je ne comprends pas que les gens adoptent des animaux si c’est pour ensuite les abandonner…

  2. Une splendeur ! ce pourrait aussi être un Siberien. Il est serein et le poil est vif…… vraisemblablement en escapade. Mon British ne sort jamais des limites du jardin, et pourtant je l’ai trouvé en de rares occasions remontant la rue en direction de la maison, tranquille…… je ne l’avais même pas vu sortir. Maintenant le pépère va sur ses 14 ans, nettement moins aventureux.

Répondre à aratasca Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *