Curaghjosu come u petti russu.

Courageux comme le rouge gorge.

Les qualificatifs sont multiples.
On le dit solitaire, timide, curieux et chez nous, courageux.
Les anciens bêcheurs – il n’en existe plus beaucoup – le disaient téméraire de venir si près d’eux et cela a donné l’expression en titre.
Au moment des labours d’automne ou de printemps, il n’est pas rare de voir surgir un rouge-gorge arrivé de nulle part. Il était sans doute aux aguets et le voilà aux pieds du laboureur pour piocher un lombric sorti de terre.
Ce n’est pas par amitié, par amour ou par complicité avec l’homme, il est là pour se nourrir. Le jardinier travaille pour lui sans le savoir, il le comprend au fil du temps, pas à sa toute première apparition qui surprend toujours. Il le regarde, il se demande jusqu’où il ira et il ne bouge plus. Cela rassure l’oiseau…
Par son attitude tranquille, l’homme facilite l’approche.

C’était au printemps.

Il m’est arrivé de fabriquer une pancarte pour le photographier au-dessus de son nom. J’ai eu tout mon temps pour le faire, chercher le piquet, le panneau, les clous, l’oiseau n’a pas bronché comme s’il savait mes intentions et « attendait » la suite.
Je peux donc ajouter un autre qualificatif : il est patient.
L’homme se projette sur des intentions, alors que l’oiseau est là pour se nourrir essentiellement, tout le reste c’est de la littérature que l’on appelle anthropomorphisme, c’est à dire voir les choses à travers le filtre humain.

Certes c’est très poétique, très mignon mais la réalité est toute autre.
Privilégier l’émotion à la réflexion, pourquoi pas ?
C’est ainsi que naissent les légendes, les contes et les jolies histoires.

En voici une :

En approche...
Il me jauge…
Un saut à côté sur un parpaing…
Sur le lilas en dormance.
Bon, j’y vais ?
Encore un peu méfiant.
On dirait… là, qu’il y a…
Un lombric !
Evidemment, je l’avais repéré !
Regardez-moi ce morceau !
Ça valait le coup d’essayer, non ?
ET ça valait bien un tableau, sans doute !

4 Comments

  1. Ils sont amusants à regarder. Ici l’un d’entre eux était rentré dans la véranda ouverte et n’arrivait plus à en sortir. Il m’a fallu de la patience et de la persuasion pour lui faire trouver la sortie, il était en panique et voletait furieusement derrière les rideaux. Heureusement le chat était enfermé, lui !

    1. Il m’est arrivé une chose étonnante.
      Un rouge queue était entré dans la véranda et s’était posé sur le tête d’un rouge-gorge lampe qui se charge au solaire.
      Je mettrai la photo pour vous demain.
      Bonne soirée 🙂

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