Le rêve est dans les détails.

Les jours de pluie sont aussi des jours bénis. Normal, l’eau tombe du ciel.

Alors, je rêve. Je rêve devant ma fenêtre. Je voyage tant que mon imaginaire me convie au merveilleux ou me convoie dans les arcanes d’un conscient débridé, totalement libéré de tout essentiel. Le rêve est dans les détails. Des détails imaginés pour un plaisir presque artificiel et inventé.

Si par hasard, on découvrait, au passage, le diable qui se cache dans les détails, il nous détournerait de notre itinéraire. Il nous promènerait sur des chemins interdits, un peu de folie, des rêves secrets qui nous éloignent du paradis. Des rêves fous, des rêves coquins à désarçonner les plus débridés d’entre nous. Et s’il détectait une quelconque faiblesse, il nous jetterait en plein cauchemar pour visiter l’horreur, toujours nous éloignant de l’ennui. C’est lui qui nous pousse à révéler nos pensées secrètes.

Aujourd’hui donc, il pleut. Il faut que je voyage, je ne peux rester l’esprit tranquille, pépère, un seul instant. Mon imagination que je crois fertile ne se repose jamais. Son mouvement est perpétuel, elle vagabonde sans jamais connaitre de lassitude. Comme d’autres font leur jogging en se tournant les pouces, je trotte dans ma tête pour parcourir un monde inconnu. Ainsi j’ai sillonné les rues de Lulea au nord-est de la Suède. Une ville que je ne connais pas, découverte par hasard sur une carte. Il faisait nuit, je me suis aventuré là-bas dans le froid nordique et j’ai visité à ma guise. J’étais seul, sans rencontrer aucune âme « luléenne ». J’ai bien aimé cette découverte rêvée.

Je suis devant une image, une photo de l’église de mon village Lévie, en Corse du Sud. Elle me fait signe de lui donner d’autres vies, alors je me suis laissé dire et laissé faire, je me suis embarqué hors de l’ennui… L’atmosphère, imprimée par le temps maussade du jour, est lugubre.

Je découvre des vieilles années. J’ai l’impression d’avoir voyagé dans le passé.
Une atmosphère bizarre. Est-ce un crépuscule ? Est-ce un rayon prémonitoire de mauvais augure, venu du ciel ?
Les temps sont à la folie météorologique. Un jour peut-être…
Un Dali facétieux nous aurait-il inventé des clochers mous ?
Un Lévie les deux clochers à défaut des deux églises.
Psitt ! Les enfants ! Si je vous proposais un coloriage ?
Un rayon tombé du ciel a tout figé, l’atmosphère est au désertique…

3 Comments

    1. Bonjour A.
      Je reviens de nourrir les poules au fond du jardin, l’endroit est devenu pataugeoire tant il a plu.
      Merci pour cette visite.
      Bonne suite.

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